Comme il faut s’y attendre, un concert d’Émile Proulx-Cloutier, également comédien et réalisateur, se veut théâtral. « Théâtral dans sa livraison, spécifie-t-il. Je ne me déguise pas et je ne change pas ma voix. »
Ses chansons sont toutes de petites histoires, racontées par différents personnages. « J’essaie que les images entrent dans la tête des spectateurs. »
Si le rendu d’Aimer les monstres a été accueilli favorablement par la critique dès sa sortie, c’est sur scène que le projet prend tout son sens, croit l’auteur-compositeur-interprète. « Très tôt, les diffuseurs ont compris que la vraie incarnation du projet se passe sur scène. C’est là que se déroule le vrai voyage. »
Le chanteur, aussi connu pour son travail en tant que comédien dans Toute la vérité et 30 vies, s’arrêtera pour la toute première fois à Saint-Hyacinthe jeudi prochain, le 21 mai, à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde.
Il est le premier surpris de se retrouver encore sur scène, près de deux ans après le début de la tournée. « Je ne pouvais pas espérer faire autant de spectacles pendant deux ans, ça dépasse mes attentes. »
Chaque soir où il monte sur scène, plusieurs personnes dans l’assistance ne sont pas familières avec sa musique. « Environ la moitié ou les deux tiers de la salle ne connaissent pas ma musique en général, reconnaît-il. J’aime ça parce que les gens ont une écoute attentive et ils plongent dans les histoires. Ça me touche de voir qu’il y a encore des gens qui ont envie d’essayer et de prendre des risques en allant voir des spectacles. »
En plus des neuf chansons parues sur son unique album, quelques autres inédites ont été greffées sur scène, « pour élargir le spectre du spectacle ».
À quand la suite?
Malgré les titres inédits, le deuxième album d’Émile Proulx-Cloutier ne sera pas pour tout de suite. Entre ses différents projets, le chanteur laisse jaillir l’inspiration et ne se donne pas de date butoir pour mener à terme cette prochaine réalisation.
« La boîte à idées est toujours ouverte et le calepin est toujours à portée de main. Il y a quelques affaires en chantier », avoue-t-il.
Pendant ce temps, Émile Proulx-Cloutier a lancé le 8 mai le documentaire Le plancher des vaches, qu’il a réalisé avec sa conjointe Anaïs Barbeau-Lavalette. On y suit trois adolescents qui apprennent les rudiments de l’agriculture pendant qu’ils terminent leurs études secondaires dans une « maison familiale rurale ».
On pourra également le retrouver au petit écran dès l’automne dans la nouvelle série télévisée Boomerang.