14 juillet 2011 - 00:00
Émilien Pelletier s’en prend à la ministre St-Pierre
Par: Le Courrier
Selon Émilien Pelletier, la ministre aurait pu inciter la Ville à acheter la bâtisse, puis la supporter financièrement dans ce projet.

Selon Émilien Pelletier, la ministre aurait pu inciter la Ville à acheter la bâtisse, puis la supporter financièrement dans ce projet.


Dans un communiqué de presse diffusé par le Parti québécois le 8 juillet, le politicien s’en prend personnellement à la ministre et estime qu’elle doit prendre toute la responsabilité dans ce dossier.

« Les murs de cette maison étaient remplis de mémoire qui a façonné l’histoire du Québec. Sa disparition laisse un grand vide au coeur de Saint-Hyacinthe. Malgré l’incendie, elle était récupérable. Il est consternant que le gouvernement libéral et particulièrement la ministre Christine St-Pierre n’aient rien fait pour la sauvegarder, malgré les demandes répétées formulées en ce sens », peut-on lire.En entrevue avec LE COURRIER, Émilien Pelletier a souligné l’impact qu’aurait pu avoir Mme St-Pierre sur l’avenir de la noble demeure. « À l’Assemblée Nationale, la ministre semblait dire qu’elle n’avait pas d’autorité sur ce dossier là, mais les Villes sont sous la responsabilité du gouvernement et elle aurait pu mettre de la pression », a-t-il plaidé. Rappelant sa propre implication dans cette énième saga patrimoniale, M. Pelletier a souligné son apport au travail du comité de sauvegarde. « J’ai pris position sur l’avenir de la maison dans les médias il y a quelques mois. J’ai rencontré le comité de sauvegarde et je me suis entretenu avec le maire Claude Bernier. Quant à Mme St-Pierre, je n’ai aucune preuve de son ouverture face au dossier, je n’ai vu aucun document à ce sujet », a-t-il mentionné.Selon lui, la ministre aurait pu inciter la Ville à acheter la bâtisse, puis la supporter financièrement dans ce projet. « Les ministres ont des enveloppes discrétionnaires et peuvent intervenir de plusieurs façons », a insisté Émilien Pelletier.Le 18 mai, M. Pelletier a demandé au maire de revenir sur sa décision et de protéger la vénérable maison de l’avenue Hôtel-Dieu, en vain. « Il a dit qu’il ne voulait pas revenir sur ses positions. C’était aussi une question de coût, le maire n’était pas prêt à faire assumer cette dépense à ses citoyens. »L’élu a tout de même sollicité une rencontre entre le maire de Saint-Hyacinthe et les citoyens du comité de sauvegarde, mais s’est heurté à un mur. « M. Bernier a maintenu qu’il était trop tard et qu’il avait déjà toute l’information nécessaire pour prendre position », se souvient Émilien Pelletier, estimant avoir fait tout ce qu’il pouvait.Le porte-parole du comité de sauvegarde, Jean-Marie Pelletier, n’a pas voulu commenter l’effort de guerre du député de Saint-Hyacinthe. « C’est facile de dire qu’un tel n’en a pas fait assez et je ne veux pas tomber dans cet argumentaire qui n’a pas de fin. Tout le monde aurait pu faire plus, même nous », a-t-il seulement confié au COURRIER.Selon le député, les citoyens du comité auraient effectivement pu placer une demande de citation pour protéger la maison, mais les chances de réussite étaient minces. « Étant donné que le gouvernement n’en accepte que dix par année, le traitement des demandes de classement citoyennes peut prendre de 3 à 5 ans et il y en a une centaine en attente », a-t-il conclu.

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