24 juillet 2025 - 03:00
En attente de trouver un artiste, le Sacré-Cœur prend la poussière
Par: Sarah-Eve Charland
Le Sacré-Cœur a été sauvé de la démolition en 2017. Photothèque | Le Courrier ©
Le Sacré-Cœur a été sauvé de la démolition en 2017. Photothèque | Le Courrier ©
Sauvé in extremis en 2017, le monument Sacré-Cœur, qui prenait place sur la façade de l’église éponyme avant sa démolition, est depuis entreposé à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) en attente de trouver un artiste qui accepterait le mandat de le restaurer et de le réinstaller au parc de l’école René-Saint-Pierre.

« Ça prend un artiste spécialisé dans la maçonnerie et la taille de pierre, explique David Bousquet qui avait participé au sauvetage du monument. C’est ce qui nous bloque en ce moment. Ramener un monument commémoratif sans le Sacré-Cœur, ce serait dommage », mentionne-t-il.

L’objectif est d’installer un mémorial rappelant le tragique incendie du Collège Sacré-Cœur, qui a emporté 46 victimes le 18 janvier 1938, sur le site de l’église Sacré-Coeur-de-Jésus. L’église a été démolie en 2017 pour laisser place à un parc communautaire adapté aux personnes handicapées fréquentant l’école René-Saint-Pierre.

À ce moment, le bas-relief en pierre du Sacré-Cœur, qui trônait au-dessus de l’entrée principale, a été retiré. Le monument est bien conservé à l’EPSH qui l’héberge gratuitement, ajoute M. Bousquet. Ce dernier avait lancé des démarches avant la pandémie pour trouver un concept permettant de protéger la pierre friable des intempéries et du vandalisme. En raison de recherches infructueuse pour trouver un artiste et par manque de temps, le projet a été mis en suspens. À l’époque, l’estimation du projet s’élevait à 40 000 $.

L’idée est de réinstaller la pierre dans un socle. On ajouterait aussi deux plaques, l’un avec le nom des victimes gravé et une autre avec un résumé des événements fait par le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

« À partir du moment où on a une idée précise du projet et une maquette, je pourrai aller chercher du financement, mais je n’ai pas trouvé d’artiste. Je n’ai jamais senti qu’il y avait une résistance de la réinstaller au même endroit même si cet objet a une connotation religieuse. Ça fait partie de notre histoire et de notre patrimoine», conclut David Bousquet.

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