26 mars 2015 - 00:00
En route vers le 50e du soccer organiséà Saint-Hyacinthe (7)
Par: Le Courrier
Jeunes joueurs de soccer moustique équipe La Providence, vers 1986, accompagnés de François Piette, Marie-Hélène Salvail et Léo-Patrick Morey. Photo CH380. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Jeunes joueurs de soccer moustique équipe La Providence, vers 1986, accompagnés de François Piette, Marie-Hélène Salvail et Léo-Patrick Morey. Photo CH380. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Jeunes joueurs de soccer moustique équipe La Providence, vers 1986, accompagnés de François Piette, Marie-Hélène Salvail et Léo-Patrick Morey. Photo CH380. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Jeunes joueurs de soccer moustique équipe La Providence, vers 1986, accompagnés de François Piette, Marie-Hélène Salvail et Léo-Patrick Morey. Photo CH380. Archives Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.


Le soccer maskoutain a démontré qu’il pouvait être performant au niveau élite. Les années 1982 et 1983 ont vu la plus forte équipe être champion interrégional. L’hégémonie maskoutaine pourra-t-elle se poursuivre en sachant que l’immigration y a joué un très grand rôle?

En 1984, Michel Archambault ­entreprend sa deuxième saison à la barre de la première équipe. Elle reprendra le vocable Milano après une année sous le pseudonyme Porte-des-Cascades. Après deux championnats consécutifs, il fallait s’attendre à ce que les adversaires soient de plus en plus prêts à recevoir les ­Maskoutains. Une très belle année attend l’équipe et de solides performances furent au rendez-vous. Cependant, une deuxième position sera le lot de nos ­équipiers. Le fait d’armes de cette année 1984 a sûrement été la série sans accorder de buts du gardien Denis Chagnon. En effet, celui-ci a établi un nouveau record en blanchissant l’adversaire pendant 310 minutes, ce qui correspond à trois parties et demie.

En 1985, à la suite du départ de Michel Archambault, c’est André Bourgeois qui reprend l’équipe en reconstruction. ­Depuis 1983, seulement deux étrangers s’étaient joints à la formation; soit le Mexicain Luis Nunez Ochoa et l’Italien Antonello Remartini. Beaucoup de jeunes espoirs firent le saut dans la grande équipe, dont Juan Carlos Salazar et Martial Bourgeois. Une cinquième place s’avéra satisfaisante pour cette équipe qui frôla toute la saison la fiche de cinq cents. La belle réjouissance pour le club compétitif est cependant l’arrivée massive de centaines de jeunes sur les terrains des quartiers dans les ligues dites récréatives. Le nombre de joueurs surpasse maintenant le chiffre de 500.

L’année 1986, étant une année de Coupe du Monde au Mexique; on voit l’engouement se matérialiser en nombre d’équipes. La formule des équipes de quartiers ou décentralisées s’avère ­productive, 36 équipes évoluent dans le ­soccer mineur de 1986. Sept catégories ­accueillent toutes ces équipes, soit le Moustique Rouge, le Moustique Bleu, le ­Pee-Wee féminin, le Pee-Wee masculin, le Bantam-Midget féminin, le Bantam ­masculin et le Midget-Junior masculin. Les différentes formations évoluent toutes pour un quartier.

Tous les joueurs jouent à priori pour leur propre territoire. Dans certains cas, des jeunes sont appelés à se joindre à d’autres équipes, et ce, surtout à cause du nombre. En 1986, Sacré-Coeur aura huit équipes, Saint-Joseph et Douville, sept équipes, La Providence, six équipes, Saint-Sacrement, quatre équipes, ­Assomption, deux équipes, Notre-Dame, une équipe et finalement une équipe masculine Midget-Junior regroupant des joueurs des quartiers dits orphelins (qui n’ont pas d’équipe dans cette catégorie) s’appellera ASMSH. Leurs deux leaders étaient Alain Racine et Gaétan Dion.

Ce type d’organisation avait l’avantage d’amener un grand nombre de joueurs. Les matchs locaux étaient joués dans le quartier. Cependant, les quartiers bien pourvus en nombre de joueurs et en ­entraîneurs de qualité trônaient ­régulièrement au haut des classements.

En analysant les classements, on ­remarque une grande disparité; la parité était loin d’être acquise. À titre d’exemple, les quatre équipes du quartier Saint-Sacrement avaient compilé un ­dossier cumulatif de cinq victoires, soixante-deux défaites et trois nulles. La seule équipe du quartier Notre-Dame se contenta d’un dossier de deux victoires et seize défaites. On pouvait se rendre compte que le soccer décentralisé par quartier avait des avantages, mais qu’au niveau de la parité, il y avait une grande lacune.

Le groupe qui dirigeait le soccer élite voyait cette soudaine popularité de leur sport d’un bon oeil. Par contre, la ­représentation en élite revenait à sa seule équipe senior. Le mineur élite revenait à néant. Le club de soccer Milano ne ­remplissait plus le mandat du soccer compétitif. Le Soccer Mineur cherchait de son côté un incitatif pour regrouper tout ce beau monde. C’est ainsi que les championnats sportifs maskoutains furent introduits en 1986. Le but était de tenir les éliminatoires en un seul lieu, soit les deux terrains de P.H.D. ainsi que sur le site de l’école Bois-Joly.

En fermant la rue T.D. Bouchard, les trois terrains étaient regroupés. Ainsi, durant la fin de semaine, toutes les 36 équipes se produiraient pour les ­éliminatoires et surtout les grandes ­finales du dimanche; des centaines de personnes pour la plupart des parents goûtaient pour la première fois ­l’atmosphère festive du soccer. Le ­soccer ­déplaçait finalement beaucoup de monde et les dirigeants ainsi que les bonzes du compétitif voyaient l’avenir beaucoup plus rose. Au niveau régional, l’ARSRY s’était incorporée en 1981 avec comme premier président le ­Maskoutain Bernard Lachance. ­L’avenir du soccer maskoutain pourrait désormais reposer sur son propre ­développement.

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