C’est la dernière semaine de campagne, la plus amusante. Feux d’artifice et pétards mouillés, on lance ses dernières forces dans la bataille. Mardi, on ramassera les confettis et la fête sera finie.
On laisse tomber les dernières patates chaudes qu’on avait dans les mains puisque, pour la plupart, notre choix est fait et les carottes sont cuites. Au point où en sont les choses, une déclaration fracassante ou une frasque embarrassante ne changera pas grand-chose au résultat. Quoique.
Prenez le chef conservateur Éric Duhaime qui avoue rêver d’un mur à la frontière canadienne pour contenir les migrants. Amusant pour un gars qui ne voulait pas être comparé à Donald Trump. (Déjà risible au sud, l’idée d’un mur est encore plus absurde au nord : notre frontière fait 8891 kilomètres de long. Vous avez parlé à un entrepreneur récemment pour un simple mur de gypse au sous-sol?) Mais bon, cette idée changera-t-elle quelque chose?
L’histoire des dépliants du PQ volés par une candidate solidaire aura-t-elle un effet sur le vote orange et ce qu’on pense de leurs propositions politiques? Et d’apprendre le lendemain qu’un bénévole du PQ faisait la même chose aux dépliants de la CAQ va-t-il modifier notre impression de Paul Saint-Pierre Plamondon? La danse virale de Dominique Anglade vous fera-t-elle voter libéral?
Ce ne sont que des anecdotes qu’on aura bien vite oubliées pour passer à autre chose. À la vie. À la mort. À octobre qui commence. À l’hiver qui s’en vient. Fermer le jardin, rentrer le kit de patio, poser les pneus d’hiver pis les châssis doubles. Famille et amis autour d’un bon feu, se rappeler que la politique c’est beaucoup, mais ce n’est surtout pas tout.