14 avril 2022 - 07:00
Renouvellement de la convention collective des pompiers de Saint-Hyacinthe
Encore loin d’une entente
Par: Le Courrier
Le syndicat des pompiers et la Ville de Saint-Hyacinthe ne s’entendent pas sur l’organisation du travail et le recours à des pompiers permanents à temps plein pour consolider le service. Photothèque | Le Courrier ©

Le syndicat des pompiers et la Ville de Saint-Hyacinthe ne s’entendent pas sur l’organisation du travail et le recours à des pompiers permanents à temps plein pour consolider le service. Photothèque | Le Courrier ©

On comprend mieux pourquoi l’Association des pompiers et pompières de Saint-Hyacinthe et la Ville de Saint-Hyacinthe peinent à s’entendre depuis des mois sur un nouveau contrat de travail. Les deux parties ont des visions diamétralement opposées sur nombre de points, à commencer par l’organisation du travail.

Le syndicat qui représente les membres du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe estime que le moment est venu de doter la municipalité d’une brigade avec des pompiers à temps plein plutôt que sur appel. Une demande qui est loin de soulever l’enthousiasme du maire André Beauregard, qui prône le statu quo.

« À la Ville, on est satisfaits du travail des pompiers comme c’est le cas présentement. Ils veulent du temps plein, mais en ce qui nous concerne ce n’est pas une option. Le fonctionnement actuel répond bien aux besoins et aux attentes de la municipalité », considère le maire de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Nuancé, le président du syndicat du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe, Simon Laflamme, mentionne que la volonté du syndicat n’est pas d’exiger le temps plein, mais de sécuriser le service avec la création d’une quarantaine de postes permanents, ce qui est vu comme une situation gagnante pour les citoyens et les pompiers. Cela contribuerait à améliorer grandement les conditions salariales des pompiers.

« Toutes proportions gardées, on est payés entre 8 et 10 $ l’heure de moins que nos confrères et consœurs des villes comparables, il est temps qu’on soit reconnus à notre juste valeur », estime le président du syndicat.

Quant à savoir si la création de postes permanents permettrait à la Ville de recommencer à offrir l’ensemble des services spécialisés, qui, depuis la mi-décembre, sont partagés avec les municipalités environnantes par le biais d’ententes d’entraide, Simon Laflamme renvoie la question aux autorités municipales.

Au sujet du partage de spécialités entre municipalités voisines, le maire Beauregard souligne que ces ententes respectent les exigences gouvernementales en matière de protection incendie, notamment en ce qui concerne la distance et le temps d’intervention entre le point de départ et le point de chute.

Dans une lettre ouverte publiée récemment dans LE COURRIER, une lectrice s’inquiétait des changements apportés localement au niveau des spécialités incendies et revendiquait l’emploi de pompiers à temps plein.

À cet égard, le maire persiste et signe : rien n’oblige le recours à des pompiers à temps plein, même si d’autres municipalités, dont la Ville de Granby, ont profité du renouvellement de la convention collective de leurs pompiers pour créer davantage de postes permanents.

En ce qui concerne les négociations entre la Ville de Saint-Hyacinthe et ses pompiers, le processus d’arbitrage est engagé. Les pompiers de la Ville de Saint-Hyacinthe sont sans contrat de travail depuis le 1er janvier 2020 et ont accentué leurs moyens de pression.

image