14 janvier 2016 - 00:00
Encore un comité
Par: Martin Bourassa

Voici un extrait du communiqué émis par la Ville de Saint-Hyacinthe pour annoncer une gratuité de stationnement accrue au centre-ville.

Le dernier paragraphe ­débute ainsi : « De plus, afin de se doter d’une vision concertée pour revitaliser le centre-ville et stimuler son développement économique, un nouveau comité amorcera des travaux en janvier. Il sera formé de Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, directeur général de la Ville, Yvan De Lachevrotière, directeur des ­travaux publics, Sylvie Adam, conseillère du district Cascades ainsi que des membres désignés par la SDC.

Encore un autre comité. Saint-Hyacinthe est le royaume des comités et de la consultation qui n’aboutit généralement jamais, ou sur pas grand-chose. Des comités, des conseils ou des tables consultatifs, il en pleut. Des exemples? Saint-Hyacinthe ­Technopole a un conseil d’administration et trois sous-comités. Le maire a pour sa part formé deux tables de sages l’an dernier. On a une SDC, une Chambre de commerce, une jeune Chambre, ainsi qu’une bagatelle de comités liés à la Ville : urbanisme, ­environnement, agricole, circulation, toponymie, patrimoine, alouette et j’en passe.

Annoncer la formation d’un comité, c’est la chose à faire quand on ne sait pas quoi faire, mais qu’on souhaite donner l’apparence qu’on y travaille. Former un comité, c’est la meilleure façon de gagner du temps et de remettre à demain. C’est le moyen idéal pour faire taire les critiques en invitant les critiqueux à s’asseoir autour d’une table.

C’est le principe du parle parle, jase jase. Bla-bla-bla. Comme si l’actuelle SDC n’avait pas déjà une bonne idée de ce qui serait bon pour le centre-ville ou une liste de projets ou de priorités prête à être envoyée par courriel. Mais bon, les dernières idées de la SDC n’ont pas eu l’air de plaire à l’administration municipale. Pensons au centre culturel à proximité du centre des arts ou à la place multifonctionnelle que l’on voulait aménager sur le terrain vague face au Marché ­public. Tiens, c’est peut-être à ce nouveau comité que la Ville expliquera pourquoi elle a renoncé à l’idée d’investir 10 M$ pour ­réaménager la promenade Gérard-Côté, un projet qui a disparu du plus récent plan triennal d’immobilisations. À quand un ­comité sur la pertinence des comités?

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