À ces revendications, le maire a répondu que la Ville mise toujours sur le statu quo en 2019, dans l’attente d’une solution plus définitive élaborée à Québec entre les représentants de l’UPA et de divers ministères. La réforme du programme de fiscalité foncière agricole qui doit en sortir est attendue depuis plusieurs années.
Pour l’heure, la Ville laisse donc la chance au coureur, mais M. Corbeil a déjà indiqué au COURRIER que, si cette réforme n’aboutit pas, Saint-Hyacinthe prendra des mesures dans son prochain budget, en 2020. Pour cette année, où un nouveau rôle d’évaluation entre en vigueur, la hausse sera tout de même salée pour bien des terres agricoles. En moyenne, la hausse de valeur foncière atteint près de 44 % pour cette catégorie d’immeuble, avec des variations selon les secteurs.
Lors d’une intervention, un citoyen faisait d’ailleurs remarquer qu’en achetant des lots cultivés à gros prix pour agrandir ses parcs industriels, la Ville de Saint-Hyacinthe a elle-même contribué à la flambée des prix des terres agricoles. Étant lui-même producteur agricole, le maire Corbeil a assuré être « très préoccupé » par cet enjeu et être bien au fait du dossier. Il faut toutefois savoir que, pour une Ville comme Saint-Hyacinthe, où les terres agricoles sont nombreuses et leur valeur élevée, l’impact sur les finances publiques d’une mesure de réduction des taxes foncières agricoles serait beaucoup plus significatif que pour d’autres municipalités, a expliqué le maire.