Pestant contre les tout-croches stationnés à mes côtés, je regarde les lignes par terre et… ah ben non, tout le monde est dans son droit.

J’ai alors réalisé que le petit redoux avait fait fondre la neige juste assez pour qu’on voie les lignes de stationnement peintes au sol, alors que quand la neige recouvrait tout, et sans repères visibles, tout le monde se garait de façon logique, avec assez d’espace pour ouvrir ses portes. Mais avec le retour du beau temps, tout à coup, tout est plus serré.

Or, ce n’est pas la faute des cases, mais des véhicules qui s’y faufilent, plus imposants d’année en année.

Que ce soit pour augmenter le sentiment de sécurité, le confort des passagers ou y placer plein de bébelles électroniques, les véhicules neufs s’élargissent d’un 1 cm chaque deux ans et prennent du poids, plus de 400 kg dans les cinq dernières années. On appelle ce phénomène « l’autobésité ».

Alors, ça me fait bien rire quand j’entends des automobilistes se plaindre des pistes cyclables qui leur enlèvent de l’espace, alors que c’est eux qui en grugent toujours un peu plus. Et c’est sans compter ces affreux Cybertruck qui prennent DEUX places de stationnement à eux tout seuls.

Selon moi, on devrait imposer un tarif de 25 % à tous les véhicules qui débordent des cases. Ça les forcerait à un petit régime minceur et je pourrais garer ma svelte Corolla sans me frotter les fesses sur sa carrosserie.