« Pour qu’un projet éolien puisse naître, il est très important qu’il y ait une acceptabilité sociale. La concrétisation d’un tel projet est tributaire de ce critère. Il faut également qu’il y ait une volonté de la MRC et des municipalités concernées, sans oublier l’accord du propriétaire du terrain », a-t-elle indiqué.
Mme Soucy mentionne que les critiques qui s’élèvent contre la réalisation d’un projet éolien dans la région n’ont pas lieu d’être puisqu’aucun citoyen ne sera forcé d’accepter les différentes offres des promoteurs intéressés par l’implantation d’éoliennes. « Peu importe la municipalité, aucun citoyen ou agriculteur ne va se retrouver contraint à signer un contrat ou une autorisation à quelque promoteur s’il n’a pas la volonté de le faire. »
La députée de Saint-Hyacinthe affirme que l’acceptabilité sociale est l’une des conditions des appels d’offres liés à la filière éolienne d’Hydro-Québec. « Si cette condition n’est pas respectée, le projet éolien ne peut être réalisé. Il faut que le propriétaire terrien soit d’accord. Pour l’instant, aucun projet concret n’a encore vu le jour. Il n’y a même pas eu encore d’appels d’offres d’Hydro-Québec. »
Est-elle favorable ou non à la concrétisation d’un projet éolien? Mme Soucy ne se prononcera pas. « Ce n’est pas à moi de décider. Il y a un processus à respecter et, quel que soit le promoteur souhaitant implanter un parc éolien, il va suivre le processus demandé. La première chose à faire, c’est de demander à la MRC s’il y a une ouverture à ce qu’il y ait un projet éolien sur son territoire. Si la demande est bien accueillie, il sera possible dans ce cas d’aller voir les municipalités et les propriétaires terriens. L’acceptabilité sociale commence par une volonté de la MRC. »
Mme Soucy souligne qu’aucune forme de pression gouvernementale n’est exercée sur les villes ou les municipalités quant à l’acceptation ou non de la production d’énergie éolienne sur leur territoire. « Il y a des MRC et des villes qui sont intéressées par les projets éoliens pour l’aspect financier très alléchant derrière. Si un projet est retenu, les entreprises ou les promoteurs doivent respecter tous les critères requis dans l’implantation des éoliennes. »
« Les parcs éoliens produisent de l’électricité, mais a-t-on réellement besoin d’électricité au Québec? » demande la députée. Cette dernière estime que cette question mérite d’être discutée. « Il faut se poser cette question. Est-ce qu’il y a d’autres façons de produire de l’électricité? Au Québec, il y a des choses que les citoyens ne veulent pas. Certaines manières de produire l’énergie sont moins acceptables que d’autres. Si on veut avoir de l’électricité, il faut la produire. Les gens veulent avoir des redevances, mais que l’exploitation ne soit pas dans leur secteur. Finalement, le choix revient à la MRC et aux municipalités. »