6 mars 2014 - 00:00
Équilibre et déséquilibre en vue
Par: Le Courrier

La troisième et avant-dernière pièce présentée par les finissants de l'école de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe n'a rien d'une pièce ordinaire. Sous la supervision de Mario Borges à la mise en scène, les étudiants présenteront Petites pièces à géométrie variable du 14 au 20 mars à la salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe.

Défi technique intéressant, tant pour le metteur en scène que pour les étudiants, ces pièces qui peuvent facilement paraître désordonnées prendront un tout autre sens sous la vision de Mario Borges. Ce sont 13 scènes, incorporant 30 personnages, qui ont été choisies par les comédiens dans le but de démontrer ce dont ils sont capables en interprétation.

« C’est la deuxième fois que je travaille sur les scènes d’auditions en tant que metteur en scène invité, ici au cégep, a raconté Mario Borges. C’est un travail qui demande beaucoup de minutie, d’attention, d’écoute et de sensibilité parce qu’il faut être à l’écoute de chaque comédien. C’est un moment privilégié parce que ça me demande d’être très attentif afin de pouvoir les mettre en valeur le plus possible. Je pense qu’on y est arrivé. Ils sont tous prêts pour le 14 mars. »

Lignes directrices

Le défi consiste à créer un lien entre chacune des scènes et à trouver une cohésion pour en faire un spectacle et non un simple rassemblement de scènes bout à bout. Le metteur en scène a travaillé de pair avec la production et les concepteurs pour découvrir une ligne directrice et mettre le doigt sur ce qui se dégageait de l’ensemble des scènes.

« Quand on a entamé la recherche de textes, on était loin d’imaginer un collage qui révélerait autant de déséquilibre émotif et de colère. Les extraits choisis exposent beaucoup de vulnérabilité et de fragilité, mais ils témoignent aussi de la grande capacité de résilience des humains. À partir de cette composante, on a élaboré la conception du spectacle à partir de l’idée de l’équilibre dans le déséquilibre », explique le metteur en scène.Les interprètes évolueront dans un concept épuré au milieu d’un espace éclaté et déconstruit afin de rendre le spectateur inconfortable. Les décors sont composés d’une structure suspendue de béton démoli ajouré de morceau d’acier rouillé, le tout accompagné d’éclairages qui viendront appuyer l’ambiance des différentes situations.Pour expliquer le déséquilibre et l’instabilité puis meubler les transitions, la sonorisation a été faite à base de musique électro.Petites pièces à géométrie variable sera présentée à la salle Léon-Ringuet du 14 au 20 mars à 20 h, à l’exception du dimanche 16 mars à 16 h et relâche le lundi 17 mars. Les billets sont disponibles à la Coopérative étudiante ou à l’entrée de la salle les soirs de représentation. Pour plus d’informations, composez le 450 773-6800 au poste 2408.

image