11 avril 2024 - 03:00
Équipe Deb
Par: Le Courrier
Quand j’ai suivi ma formation de MBA, le directeur du programme nous a dit : « Gérer, c’est d’abord gérer des gens. » Si c’est vrai en général, c’est d’autant plus vrai pour les professionnels de ressources humaines.

Bien sûr, il y a les règles. Ici, [dans le dossier de l’enseignante Deborah De Braekeleer, qui a été congédiée après s’être absentée pour participer à la téléréalité Survivor Québec alors que son employeur lui avait refusé son congé sans solde], ce sont les règles du Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe et la convention collective. Selon ce qu’on lit dans Le Courrier, « le CSSSH a purement appliqué la convention collective ». Je dirais plutôt « strictement », ainsi que ses propres règles. Il en résulte que le CSSSH se prive d’une excellente enseignante, à ce que je comprends, et d’une enseignante tout court dans une période de pénurie de main-d’œuvre.

Outre les règles, il y a aussi la souplesse, l’accommodement, le gros bon sens. Je crois que les RH ont manqué de perspective; on a regardé le passé, mais on a oublié l’avenir. On se prive d’une excellente enseignante maintenant et possiblement de plusieurs autres. Entendant parler de cette affaire, vous viendriez travailler pour cet employeur alors que vous savez que la pénurie est partout? En même temps, on s’est mis à dos les collègues de Deborah. Peut-on s’attendre à bien des extras de leur part?

Est-ce qu’il est trop tard pour que les RH regardent vers l’avenir? Tant qu’il reste un avenir, on peut toujours le regarder et modifier la décision. Quand il y a une éclipse, on ne peut pas en dévier le cours ni essayer de la regarder quand elle est passée. Ici, il n’est peut-être pas trop tard, à moins qu’un autre Centre de services scolaire ou une école privée ne soit venu la chercher.

Denis Poitras, Saint-Hyacinthe

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