Éric Tremblay, 39 ans, est déjà accusé depuis 2019 à Sorel pour une affaire de pornographie juvénile et de leurre informatique, mais est maintenant accusé à Saint-Hyacinthe d’agression sexuelle, de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels sur deux adolescents pour des faits remontant à 2001 et 2008. Même s’il avait été rapidement remis en liberté dans le premier dossier, la procureure de la Couronne responsable des nouvelles accusations, Me Marie-Claude Morin, a contesté la remise en liberté de l’accusé, arguant qu’il « a des comportements inacceptables depuis près de 20 ans » et que « tout son CV le mettait en relation avec des jeunes garçons ».
Ces arguments n’ont tout de même pas convaincu le juge Benoît Gariépy de garder Tremblay derrière les barreaux plus longtemps, d’autant plus qu’il avait fait preuve d’une conduite exemplaire depuis sa première arrestation, respectant toutes les conditions imposées par la cour à Sorel.
Tremblay est donc de retour à son domicile à Saint-Pie et devra se plier à une série de conditions, incluant de ne pas aller sur Internet ou sur tout réseau numérique, d’éviter les endroits publics où il pourrait être en contact avec des enfants de moins de 16 ans (on lui a tout de même accordé la permission de voir sous supervision son filleul âgé de 6 ans), de ne pas tenter de communiquer avec les victimes présumées et les membres de leur famille immédiate, de ne pas posséder d’arme, de ne pas quitter le Québec et de ne pas changer d’adresse sans avoir averti le tribunal au préalable.
L’accusé a fait un dépôt de 2000 $ et sa mère, présente lors de l’audience, s’est portée garante d’un montant de 20 000 $ s’il ne respectait pas l’ensemble des conditions qui lui sont imposées d’ici la fin des procédures.
Durant sa comparution, l’accusé est demeuré calme et a manifesté son désir de reprendre l’emploi qu’il occupait dans le milieu de la construction jusqu’à ce qu’on l’arrête en janvier, du moins en attendant la fin des procédures judiciaires.
Le dossier d’Éric Tremblay, défendu par Me André Blanchette, sera de retour au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 30 mars.
D’autres dossiers devant les tribunaux
Gilles Robineau, accusé d’agressions sexuelles sur neuf filles d’âge mineur alors qu’il était enseignant d’éducation physique à Saint-Hyacinthe de 1979 à 1981, n’a toujours pas subi son enquête préliminaire 15 mois après son arrestation, même si des dates étaient prévues en janvier. Lors d’une brève comparution au palais de justice de Saint-Hyacinthe le 25 février, le juge Benoît Gariépy a conseillé à l’accusé de considérer de se chercher un nouvel avocat vu que son avocate est en congé maladie depuis plusieurs mois. Il sera de retour en cour le 22 avril prochain pour fixer de nouvelles dates pour son enquête préliminaire.
On connaît maintenant la date prévue du début du procès de l’ex-policier Jean-Guy Robert, qu’on accuse d’une agression sexuelle avec lésions sur une jeune femme de Saint-Liboire en 2018. Le procès, devant juge seul, doit avoir lieu dans la semaine du 29 juin et se poursuivre par la suite dans la semaine du 3 août.
Pier-Yan Duchesne Dépôt, un trentenaire de Saint-Valérien-de-Milton, passera les prochains mois en prison pour ses gestes commis lors de la dernière Fête nationale : selon La Voix de l’Est, l’homme avait consommé une grande quantité d’alcool et de la cocaïne le 24 juin dernier avant de prendre le véhicule d’une connaissance sans sa permission alors qu’il lui était déjà interdit de prendre le volant. Il a par la suite eu un accident alors qu’il roulait au-delà des limites de vitesse. Il a depuis subi son procès au palais de justice de Granby, où il a plaidé coupable devant le juge Serge Champoux. Duchesne Dépôt a été condamné à trois peines concurrentes de cinq mois de prison et sera en probation pendant trois ans à sa sortie. Il lui sera aussi interdit de conduire un véhicule pour les trois prochaines années.