Une autre bonne nouvelle, de 8,35 M$ celle-là, tombait ainsi sur la communauté maskoutaine le 20 juin, à quelques jours de la fin des classes. Cet investissement ne faisait pas partie de la première vague d’annonces puisqu’il s’agit d’un remplacement d’espace, et non d’un ajout. Le projet vise en effet à combler le manque à gagner découlant de la fermeture de l’immeuble Saint-Joseph, également de l’école des Passereaux, qui a été évacué par mesure de sécurité en décembre 2017.
Le plan approuvé par Québec correspond à ce qui avait été envisagé jusqu’à maintenant par la CSSH. L’immeuble Saint-Joseph sera effectivement démoli parce qu’il comporte des problèmes structuraux trop importants. La CSSH préfère plutôt agrandir le pavillon voisin, l’immeuble Maurice-Jodoin, à partir de la cour d’école. Comme les deux immeubles sont voisins, le terrain libéré par la démolition du pavillon Saint-Joseph pourra ainsi servir à agrandir la cour de la nouvelle et plus grande école.
L’enveloppe octroyée comprend la démolition de l’immeuble vétuste et l’ajout de quatre classes pour le primaire, deux au préscolaire (et possiblement un ajout pour la maternelle 4 ans), un bureau pour les professionnels, deux locaux pour le service de garde et un gymnase. Des travaux de réfection qui étaient en attente seront également apportés sur l’immeuble Maurice-Jodoin par la même occasion.
Des maires comblés
À peu près tous les intervenants présents à cette annonce paraissaient comblés de recevoir l’aval de Québec pour l’ensemble des projets soumis par la commission scolaire. « C’est un bonheur pour nos enfants » d’annoncer de tels octrois, a commenté la députée caquiste Chantal Soucy, qualifiant « d’historique » l’investissement réalisé par son gouvernement dans les infrastructures scolaires, à 1,7 G$ cette année uniquement. Elle a néanmoins souligné le travail de représentation des maires des municipalités concernées, qui, par leur instance, ont aussi joué un rôle dans l’équation, a-t-elle lancé, sourire en coin, à Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe, Mario St-Pierre, maire de Saint-Pie, et Simon Giard, maire de Saint-Simon, tous présents pour l’annonce.
Pour le maire St-Pierre, l’école représente en effet « le cœur de notre grand Saint-Pie » et joue un rôle important pour le sentiment d’appartenance de ses jeunes citoyens, d’où l’importance de pouvoir tous les accueillir à Saint-Pie. De fait, M. St-Pierre n’a jamais caché sa crainte de voir une partie des élèves voyager jusqu’à Saint-Hyacinthe, un scénario qui semble maintenant écarté. Qualifiant l’annonce de « majeure » pour son village, le maire Giard était tout aussi ravi, se disant particulièrement « heureux pour les enfants ». Une école qui s’agrandit, c’est tout un signe de vitalité pour un village, ont-ils tous deux convenus.
Du côté de Saint-Hyacinthe, la Ville est même partie prenante du projet puisqu’elle fournira le terrain pour la construction de la nouvelle école primaire, un espace cédé un peu plus tôt cette année par le promoteur immobilier du Domaine sur le Vert. Pour le maire Corbeil, le but avoué de ces démarches a toujours été de stimuler le développement résidentiel dans ce secteur, dans l’optique de remplir son objectif d’atteindre 60 000 citoyens.
Enfin de l’espace!
« Merci pour votre patience », a aussi lancé Mme Soucy à l’intention des écoles qui ont dû « faire preuve de créativité » ces dernières années dans la gestion des locaux disponibles, en attendant les agrandissements. Comme l’a fait remarquer la députée, la CSSH aura maintenant du « pain sur la planche » pour mener de front tous ces projets, sans compter celui d’installer 900 élèves supplémentaires au secondaire dans les locaux du Séminaire de Saint-Hyacinthe.
Ce projet vient d’ailleurs lui aussi d’être autorisé par Québec, a confirmé le 26 juin la députée Soucy, tout comme le volet connexe qui concerne l’agrandissement de l’école Fadette. Ces nouveaux aménagements devront être réalisés à l’intérieur du budget initial prévu pour une nouvelle école secondaire, soit 35,5 M$, exige tout de même le ministère de l’Éducation. Encore une fois, le président de la CSSH, Richard Flibotte, a accueilli l’annonce avec satisfaction puisqu’il s’agissait véritablement de « l’option privilégiée » par les élus scolaires, a-t-il commenté.
La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe est maintenant parée pour « surmonter le défi » que représente la croissance annoncée du nombre d’élèves dans ses écoles, croit donc M. Flibotte. Ces projets permettront par ailleurs d’offrir « des milieux éducatifs attrayants et des environnements de travail stimulants » pour les élèves comme pour le personnel, a-t-il ajouté. L’échéancier prévu pour les projets d’agrandissement est de deux ans et, pour ce qui est de la nouvelle école primaire, la livraison est plutôt planifiée pour dans trois ans.