11 août 2022 - 07:00
Exceldor pourra aller de l’avant
Par: Sarah-Eve Charland
La décision de la CPTAQ permettant la construction d’un abattoir d’Exceldor sur 10 hectares de terres agricoles sur l’avenue Pinard à Saint-Hyacinthe a été confirmée par le Tribunal administratif du Québec. Photothèque | Le Courrier ©

La décision de la CPTAQ permettant la construction d’un abattoir d’Exceldor sur 10 hectares de terres agricoles sur l’avenue Pinard à Saint-Hyacinthe a été confirmée par le Tribunal administratif du Québec. Photothèque | Le Courrier ©

Cela aura retardé le projet de près d’un an pour en arriver au même résultat. Le Tribunal administratif du Québec (TAQ) a rejeté tous les arguments de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie permettant ainsi Exceldor d’utiliser 10 hectares de terres agricoles à Saint-Hyacinthe afin d’y construire un abattoir.

« On est très heureux que le TAQ ait maintenu la décision. J’espère que les démarches sont terminées. C’est un peu dommage que toutes ces démarches aient retardé le projet. C’est une longue saga, qui a débuté avec la Ville de Saint-Hyacinthe et qui s’est complétée avec la MRC. Je crois que toute la région va en bénéficier », affirme le préfet de la MRC des Maskoutains, Simon Giard.

En septembre 2021, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a accordé un usage non agricole sur 10 hectares à Saint-Hyacinthe à l’usage exclusif d’Exceldor. L’UPA avait utilisé un ultime recours en interpellant le TAQ pour faire invalider la décision. L’organisation devait alors convaincre les juges que des erreurs de droit ou de fait déterminantes avaient été commises. Les juges ont décidé de maintenir la décision de la CPTAQ en rejetant tous les arguments de l’UPA.

Parmi ceux-ci, l’UPA prétendait que la Commission aurait dû rejeter la demande puisqu’elle observait d’autres terrains appropriés disponibles. La Fédération ajoutait qu’il était erroné d’estimer que le refus d’implanter le projet d’Exceldor à cet endroit pourrait mettre en péril la filière avicole québécoise. De plus, l’UPA mettait en doute la définition d’activité industrielle dite para-agricole donnée par la CPTAQ dans sa décision. L’argumentaire s’était terminé en dénonçant le manque de considération de la Commission envers les observations de l’UPA en matière de biosécurité. L’ensemble de ces arguments ont été rejetés par le TAQ.

Vers une construction

Le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, se réjouit également de la nouvelle. Au moment de son entretien avec LE COURRIER, il n’avait pas encore eu le temps de contacter l’entreprise pour planifier la suite des choses.

« Ce qu’on souhaite, c’est que le projet débute bientôt. Exceldor voulait commencer la construction cet automne, mais on a reçu la décision [du TAQ] trop tard. J’ai l’impression que les travaux débuteront au printemps prochain. La Ville a des devoirs à faire avant d’en arriver là. Exceldor en a aussi », souligne M. Beauregard.

La Ville vendra le terrain à Exceldor au cours des prochains mois. L’entente convenue entre la Ville de Saint-Hyacinthe et Exceldor, il y a près de quatre ans, a été entérinée par le nouveau conseil, mentionne le maire. « La première entente datait depuis tellement longtemps qu’on a signé une nouvelle entente avec le nouveau conseil », ajoute-t-il.

Le projet consiste à construire un abattoir à Saint-Hyacinthe afin d’y déménager les activités de l’usine de Saint-Damase. La construction représente des investissements variant entre 200 M$ et 250 M$. L’entreprise prévoit de déménager les quelque 300 emplois de ses installations de Saint-Damase en plus d’en créer 300 autres au cours de la première phase du projet.

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