4 avril 2019 - 13:38
Exceldor s’associe à Viandes Lacroix
Par: Jean-Luc Lorry
Exceldor met la main sur Viandes Lacroix qui possède une imposante usine de transformation dans le parc industriel Olivier-Chalifoux. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Exceldor met la main sur Viandes Lacroix qui possède une imposante usine de transformation dans le parc industriel Olivier-Chalifoux. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Propriétaire d’une usine d’abattage de volailles à Saint-Damase, la coopérative avicole Exceldor met le pied à Saint-Hyacinthe en devenant actionnaire majoritaire des Viandes Lacroix, une entreprise maskoutaine spécialisée dans la fabrication de brochettes assaisonnées et de viande pour fondue chinoise.

Le montant de la participation financière d’Exceldor n’a pas été rendu public. Cette transaction doit préalablement être autorisée par le Bureau de la concurrence du Canada, ce qui pourrait se faire avant l’été.

La haute direction d’Exceldor considère que cette acquisition permettra une croissance de Viandes Lacroix.

« Les perspectives d’affaires qui sous-tendent ce partenariat laissent croire qu’elles pourraient entraîner une croissance encore plus importante en matière de ventes et d’emplois au cours des prochaines années », indique le président-directeur général d’Exceldor, René Proulx, dans un communiqué.

La direction de l’entreprise de Saint-Hyacinthe restera entre les mains des actuels dirigeants et conservera le nom de Viandes Lacroix.

« Lacroix continuera d’être dirigée de manière autonome par l’équipe exécutive composée de Maxime Lacroix (président), Michaël Lacroix (vice-président exécutif) et Glenn Cardoso (vice-président des opérations) », peut-on lire dans le document annonçant cette acquisition.

« Ce partenariat avec Exceldor, une organisation d’envergure d’ici, s’inscrit naturellement dans nos valeurs et représente une opportunité unique pour nos clients, nos employés et notre entreprise », ont commenté Maxime et Michaël Lacroix.

Entreprise familiale

Viandes Lacroix a été fondée en 1985 par Michel Lacroix, fils de boucher qui avait démarré une petite entreprise spécialisée au départ dans le tranchage de viande pour fondue chinoise.

En 2006, Maxime, l’un des deux fils du fondateur, se joint à l’entreprise familiale, puis son frère Michaël le rejoint en 2009.

En 2013, la famille Lacroix avait investi un montant de 8 M$ pour construire une nouvelle usine dans le parc industriel Olivier-Chalifoux. Aujourd’hui, l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 145 M$ et compte 450 employés.

L’annonce de cette transaction est reçue avec un large sourire par Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation privée dont l’un des mandats est la gestion et le développement des parcs industriels de la ville.

« L’arrivée d’Exceldor à Saint-Hyacinthe est une très bonne nouvelle pour l’économie locale, commente en entrevue au COURRIER André Barnabé, directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole. Maintenant, nous ne demandons pas mieux que d’accueillir cette coopérative de manière encore plus spectaculaire avec l’implantation d’une nouvelle usine d’abattage dans notre parc industriel. »

Futur abattoir

Cette acquisition représente peut-être le premier acte de l’implantation d’Exceldor à Saint-Hyacinthe.

En novembre, le transformateur de viande a confirmé sa volonté de construire son futur abattoir, en remplacement de ses installations désuètes de Saint-Damase, sur un terrain de 14 hectares situé sur l’avenue Pinard qui appartient à la Ville de Saint-Hyacinthe.

Pour concrétiser ce projet, la municipalité doit obtenir l’accord de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) puisque le terrain convoité est situé en zone agricole.

En janvier, l’organisme gouvernemental a émis un avis défavorable dans son « orientation préliminaire ».

Dans son compte-rendu, la CPTAQ souligne entre autres que l’exclusion recherchée vient retirer du domaine agricole près de 24 hectares d’un des meilleurs sols au Québec. En revanche, un terrain de 38 hectares au nord du parc Théo-Phénix pourrait être disponible, selon la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

Les parties impliquées dans ce dossier industriel majeur pour la région attendent la décision finale de la Commission.

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