L’entreprise agroalimentaire québécoise s’est donné plusieurs mandats pour une période comprise entre le 18 mai 2017 et le 31 décembre 2018. Deux des quatre mandats concernent une demande de prêts ou de subventions.
« Le financement sera notamment utilisé dans le cadre de la construction d’une nouvelle usine dans la région ouest du Québec (dont l’emplacement demeure à déterminer) », peut-on lire sur la fiche d’inscription d’Exceldor au registre des lobbyistes qui est accessible en ligne.
Cette usine, dont l’investissement dépasserait les 100 M$, remplacerait celle de Saint-Damase jugée vieillissante.
Un second mandat est d’obtenir du financement qui « servira à l’embauche et à la formation de nouveaux employés qui travailleront à la nouvelle usine et également au transfert de main-d’œuvre à ladite usine ».
Selon le guide des entreprises manufacturières publié par la MRC des Maskoutains, Exceldor emploie 215 travailleurs dans son usine d’abattage et de transformation de volaille de Saint-Damase ainsi que 35 personnes pour des tâches administratives.
Les deux autres mandats sont de maintenir les volumes d’approvisionnement garantis aux abattoirs de volailles du Québec (principalement Exceldor et Olymel) et d’obtenir une aide financière destinée à la modernisation et au traitement des eaux de l’usine de Saint-Agapit.
Silence d’Exceldor
Questionnée sur l’avancée de ce projet, la direction d’Exceldor s’est faite avare de commentaires.
« Nous avons une équipe qui évalue et analyse ce dossier. Nous ne ferons aucun commentaire pour le moment », a indiqué Marie-Pier Labarre, conseillère en communication marketing chez Exceldor.
Le président du conseil d’administration d’Exceldor, Yves Côté, a pour sa part décliné notre demande d’entrevue.
Changement de zonage
Le site convoité par Exceldor pour bâtir son usine est situé sur une terre agricole d’une cinquantaine d’hectares longeant l’avenue Pinard dont la Ville est propriétaire.
Pour pouvoir céder ce terrain à l’entreprise agroalimentaire, le zonage doit être modifié pour se conformer à un usage industriel.
« Nous attendons le feu vert d’Exceldor pour pouvoir déposer une demande d’exclusion de la zone agricole auprès de la Commission de protection du territoire agricole. Le dossier est en suspens », indique Réal Campeau, directeur à l’aménagement à la MRC des Maskoutains.
Au départ, Exceldor comptait bâtir un abattoir ainsi qu’un centre de distribution sur un même site à Saint-Hyacinthe. Selon nos informations, ce centre verrait plutôt le jour du côté de Beloeil.
Au Québec, Exeldor exploite quatre usines situées à Saint-Damase, Saint-Anselme, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Agapit. L’entreprise transforme également du dindon à son établissement de Hanover en Ontario.
Ce terrain en zone agricole longeant l’avenue Pinard est dans la mire d’Exceldor pour y bâtir une nouvelle usine d’abattage de volailles. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Ce terrain en zone agricole longeant l’avenue Pinard est dans la mire d’Exceldor pour y bâtir une nouvelle usine d’abattage de volailles. Photo François Larivière | Le Courrier ©
La coopérative avicole Exceldor s’est inscrite au registre des lobbyistes du Québec dans le but d’obtenir plusieurs appuis du gouvernement autant d’ordre réglementaire que financier. Cette démarche s’inscrit dans le projet de l’entreprise de bâtir une nouvelle usine d’abattage de volailles qui pourrait voir le jour à Saint-Hyacinthe.