Bon, au risque de faire de la peine à sa sympathique mascotte Mollie, je dois avouer que je ne suis pas allé visiter l’Expo agricole cette année. Et comme les absents ont toujours tort, je sais que Mollie prendra cette chronique avec un bloc de sel.
À une autre époque, c’était pourtant un rendez-vous obligé de l’été sauf qu’avec le temps, revoir les mêmes manèges, les mêmes kiosques, les mêmes animaux et les mêmes machineries, j’ai fini par trouver que c’était un peu toujours pareil. Mais parmi ceux qui y sont allés cette année, plusieurs ont trouvé que l’Expo c’était toujours un peu pareil… mais moins.
Moins de manèges, moins de kiosques, moins d’animaux… mais pas moins cher. D’où les nombreux commentaires déçus. Ah ben oui, inflation oblige, et surtout post-pandémie, les gens sont devenus très exigeants pour le rendement de leur dollar-loisir. Mais je voudrais rassurer celles et ceux qui travaillent d’arrache-pied à l’organisation de cette vénérable institution : y a rien là! Le meilleur moyen de ne pas recevoir de critiques, c’est encore de ne rien faire.
Et pour moi, les commentaires sur l’édition 2022 révèlent l’importance que les gens attachent à LEUR Expo dans une région où l’agriculture fait partie de la vie sociale, et ce, bien avant le côté commercial. C’est beau promouvoir les outils, mais ce qui nous intéresse davantage, c’est le savoir-faire. Comment notre agriculture se construit face aux défis climatiques, les phytotechnologies, l’agriculture urbaine, la relève agricole, ses pratiques et ses valeurs…
Y a des centres commerciaux qui ont plus de manèges que l’Expo agricole. Elle ne pourra jamais rivaliser avec ça. Mais pour tout le reste, elle peut et doit être un incontournable.
À l’an prochain, Mollie.