Dans une note de service adressée aux employés du CISSS-ME le 20 janvier, dont LE COURRIER a obtenu copie, la direction lance notamment un « appel à tous » pour tous les employés qui n’ont pas l’opportunité de faire des heures supplémentaires dans leur propre secteur pour en faire dans un autre département. Ainsi, hypothétiquement, des employés de bureau pourraient être sollicités pour donner un coup de main à l’équipe d’hygiène/salubrité.
Hugo Bourgoin, conseiller aux relations médias et ministérielles, confirme qu’un appel à tous a été fait auprès des employés du CISSS-ME, qui peuvent se manifester sur une base volontaire pour être inscrits à la liste de rappel. Au moment d’écrire ces lignes, il ne savait pas encore combien d’employés avaient fait connaître leur intérêt. De plus, « un employé qui manifesterait un intérêt pour offrir des heures supplémentaires dans le secteur de l’hygiène/salubrité à la suite de notre appel à tous dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre recevrait exactement la même formation qu’un nouvel employé provenant de l’externe, soit cinq jours », précise-t-il.
Du côté du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CISSS de la Montérégie-Est – CSN, le président Daniel Laroche reconnaît qu’il n’a jamais vu une telle demande auparavant. « On se pose des questions sur les enjeux de sécurité, surtout quand on parle d’entretien ménager qui travaille avec des produits chimiques. Si la direction accepte n’importe qui pour faire des heures supplémentaires, j’espère au moins qu’elle offre suffisamment de formation. Si un des employés était mal formé et se blessait, on ne serait pas plus avancés », craint-il.
C. difficile
Cet appel à tous lancé par la direction survient à un moment où une éclosion de C. difficile affecte trois unités de l’hôpital Honoré-Mercier. Toutefois, M. Bourgoin assure qu’un employé qui donnerait un coup de main au secteur hygiène/salubrité ne serait jamais affecté à ces étages. « La sécurité de nos employés et de nos usagers demeure notre priorité. » Il ajoute que, depuis la mise en place de « mesures de protection », aucun nouveau cas n’avait été répertorié, signe que l’éclosion est contenue.