Bien entendu, il n’y a rien de plus subjectif comme palmarès, et celui-ci traduit les goûts et les intérêts de celui qui se donne la peine d’établir ce classement. Comme j’affectionne tout particulièrement les affaires municipales et économiques, il est normal que j’accorde plus d’attention et d’importance aux nouvelles de ces secteurs. Selon vos goûts et vos intérêts personnels, libres à vous d’être d’accord ou pas avec mes choix et de défaire et refaire notre Top 10 à votre guise. N’empêche, ce palmarès résume assez bien, il me semble, les moments forts de l’année 2023.

Il y en a eu plusieurs qui sont dignes de mention. Pour les besoins de la cause, nous avons réuni sous une même étiquette les investissements publics qui ont pris naissance ou qui se sont enfin concrétisés à Saint-Hyacinthe depuis douze mois.

Ainsi, l’année 2023 passera à l’histoire comme celle des grands chantiers pour la Ville de Saint-Hyacinthe. Il est assez rare, pour ne pas dire inusité dans l’histoire d’une petite collectivité, d’assister la même année à l’ouverture d’une salle d’urgence et d’une bibliothèque, puis à la première pelletée de terre d’un palais de justice. Ces trois projets mis bout à bout représentent des investissements supérieurs à 285 M$, dont 185,5 M$ uniquement pour le remplacement du palais de justice et tout ce que cela implique.

Est-ce que tous ces chantiers auront de grandes retombées directes et indirectes dans les poches des entrepreneurs et des sous-traitants de chez nous, peut-être pas autant que nous l’aurions souhaité, mais ces chantiers vont améliorer notre qualité de vie collective, c’est évident. Les soins seront rehaussés à l’hôpital et il en va de même pour l’accès à la culture avec une bibliothèque plus invitante.

Établir un classement des nouvelles marquantes d’une année donnée, c’est aussi l’occasion de revisiter des controverses et des catastrophes. Il était impossible de faire abstraction de la tourmente qui a affecté le Cégep de Saint-Hyacinthe et sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir bientôt. Au rayon des catastrophes économiques de 2023, nous avons retenu les malheurs qui ont continué de malmener la société Olymel et la chute brutale et vertigineuse du manufacturier de meubles Dutailier à Saint-Pie, jadis un fleuron maskoutain et québécois.

D’autres nouvelles moins retentissantes et spectaculaires n’en sont pas moins dramatiques. Je pense au sort qui attend les Sœurs de la Présentation de Marie à Saint-Hyacinthe. Alors que l’année 2023 devait marquer le coup d’envoi de la construction d’un nouveau couvent, elle aura plutôt été celle d’un grand bouleversement.

Plutôt que de s’enraciner, elles ont choisi de quitter leur maison-mère, de le céder au Collège Saint-Maurice pour la postérité et de partir en mission, en quelque sorte. Certaines sont parties vers Montréal ou Sherbrooke, d’autres ont trouvé réconfort dans des résidences pour personnes âgées de Saint-Hyacinthe. Il est dommage de les voir quitter ainsi sur la pointe des pieds et dans l’indifférence quasi totale après tant d’années, après tout ce qu’elles ont fait de bon pour la communauté maskoutaine et l’éducation des jeunes filles.

Rappelons que cette communauté bienveillante est présente à Saint-Hyacinthe depuis 1858, soit à peine cinq ans après la création du vénérable journal que vous tenez entre les mains ou lisez sur votre tablette. Comme nous, elles font partie des meubles et de les voir partir ainsi m’attriste énormément. On me dira que la disparition des communautés religieuses est inéluctable à Saint-Hyacinthe et qu’un même sort attend toutes les autres à moyen terme, cela ne change rien au fait qu’elles mériteraient toutes plus de considération et de reconnaissance.

Voilà une belle entrée en matière pour mes souhaits pour la nouvelle année. Je vous souhaite à tous, chers amis lecteurs et précieux annonceurs, une année 2024 remplie de bonnes nouvelles, de bienveillance, de santé et d’amour.

Je vous invite à prendre la résolution de nous lire chaque semaine… et de la tenir!