1 juin 2023 - 07:00
Faire réfléchir les adolescents sur la paix
Par: Adaée Beaulieu
Les invités en compagnie du personnel hôte de l’École secondaire Saint-Joseph. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les invités en compagnie du personnel hôte de l’École secondaire Saint-Joseph. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le plateau de Tout le monde en parle de la paix de l’ÉSSJ. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le plateau de Tout le monde en parle de la paix de l’ÉSSJ. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le plateau de Tout le monde en parle de la paix de l’ÉSSJ. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le plateau de Tout le monde en parle de la paix de l’ÉSSJ. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Pas moins de 200 jeunes de l’École secondaire Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe ont assisté, le 5 mai en après-midi, à une émission de style Tout le monde en parle sur le thème de la paix. Des invités de renom sont venus partager leurs réflexions sur la paix psychologique, spirituelle et sociale afin de répondre à un besoin des jeunes à la suite de la pandémie et dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Un des témoignages touchants a été celui d’une femme ukrainienne, Halyna, et de sa fille de 15 ans, Pochatkina. Elles étaient accompagnées d’un traducteur, Arsenii Pivtorak. « Nous avons accepté de venir parler aux jeunes afin de leur apporter notre point de vue en tant qu’Ukrainiennes sur l’importance de la paix. Nous voulons aussi qu’ils retiennent que rien n’est impossible », a raconté au COURRIER avant l’émission la maman d’une famille de quatre enfants. Cette famille, qui allait souligner le lendemain le premier anniversaire de son arrivée au Québec, a réussi à refaire sa vie ici malgré les nombreux défis. L’adolescente Pochatkina a d’ailleurs admis avoir rapidement accepté qu’elle devait tout recommencer à zéro.

La famille habitait dans la ville portuaire de Mykolaïv qui a été bombardée dès le début de la guerre en février 2022. « Le 4 mars, nous étions dans un sous-sol quand l’aéroport s’est fait bombarder et un agent de sécurité nationale que mon conjoint connaissait nous a avertis que nous avions 15 minutes pour quitter la ville, sinon nous risquions de mourir. Nous n’avons pris aucun objet personnel. Nous voulions juste échapper à la mort », a raconté la mère.

La famille s’est dirigée vers l’ouest de l’Ukraine avant de s’établir pendant deux mois en Pologne. Ils ont finalement pu s’envoler en mai 2022 pour le Québec et, heureusement, puisqu’ils étaient une famille nombreuse, le père a pu les accompagner plutôt que de devoir rester pour défendre son pays. Selon la maman, cela a été un facteur majeur pour surmonter les défis de l’immigration. Après avoir passé deux mois chez une famille de Saint-Alphonse-Rodriguez afin de s’adapter, ils ont pu s’installer à Montréal et participer aux activités de la communauté ukrainienne.

« Au début, c’était difficile. Il fallait reconstruire notre vie à zéro. Maintenant, ça va mieux. Le Canada, c’est un pays incroyable avec des gens très sincères et généreux. On remercie les Canadiens de nous avoir accueillis », a conclu Halyna.

D’Autres témoignages inspirants

En lien avec la guerre, des militaires sont aussi venus défaire les stéréotypes et parler notamment des missions de paix. « Le Canada envoie des militaires à l’étranger pour partager ses valeurs d’amour, d’amitié et d’entraide », a déclaré le major général à la retraite Sylvain Sirois en entrevue. Sa conjointe, Marie-Andrée Gaudreau, l’accompagnait également pour raconter comment elle a vécu son parcours à ses côtés et les sacrifices qu’elle a dû faire.

« Les militaires ont besoin de faire quelque chose de plus grand qu’eux, d’aider la communauté. Ils viennent expliquer ce qui les pousse à sacrifier leur vie de cette façon », a expliqué la capitaine Marie-Christine De Tilly.

« Nous allons pouvoir changer certaines conceptions sur l’armée », ont renchéri le capitaine Billy Bouchard et le capitaine-chef François Simard, tous deux Maskoutains et travaillant dans l’armée de réserve.

Ali Nazar Sadiq, qui travaille à la Maison de la famille des Maskoutains, ainsi que Thierry Kalala Mutombo et son fils Daniel ont aussi partagé sur l’importance d’éradiquer le racisme. « Si nous n’encourageons pas la paix sociale, c’est une perte de richesse. Nous mourons avec notre vision. Je désire parler au nom des personnes sans voix », a déclaré M. Kalala Mutombo.

« J’ai quitté mon pays pour chercher la paix et je l’ai trouvée. Il est certain que j’ai vécu de l’intimidation et du racisme, mais j’ai réalisé que la paix vient de soi, que je devais changer de vision et me mettre en action », a renchéri Ali Nazar Sadiq.

Le curé Gérald Ouellette et la psychoéducatrice pour la santé publique de la Montérégie, Geneviève Dumas, ont pour leur part échangé sur la paix intérieure.

« L’être humain a une profondeur d’intériorité unique », a affirmé le curé, tandis que Mme Dumas a souligné l’importance de la gestion du stress et de l’anxiété.

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