Né à Saint-Hyacinthe le 31 janvier 1818, Louis-Antoine Dessaulles est le fils de Jean Dessaulles et de Rosalie Papineau. Il est le neveu de Louis-Joseph Papineau, un personnage qui a marqué l’histoire du Québec. Louis-Antoine tire son nom de l’amitié de son père envers son beau-frère Louis-Joseph Papineau et Antoine Girouard, fondateur du Collège de Saint-Hyacinthe en 1811. Au cours de sa vie, il sera seigneur, journaliste, auteur, homme politique et fonctionnaire. Il décède en exil à Paris le 4 août 1895.

6 octobre 1849

C’est la création et l’incorporation de la municipalité du Village de Saint- Hyacinthe. Lors des premières élections municipales qui se déroulent les 13 et 14 novembre 1849, Louis-Antoine Dessaulles, Narcisse Létourneau, Léonard Boivin, Célestin Parent, François Monnet, Pierre Solis, Georges F. Barns sont élus et forment le conseil municipal lors de leur assermentation qui se tient du 21 au 24 novembre. Ces derniers désignent Louis-Antoine Dessaulles comme premier maire de Saint-Hyacinthe.

10 août 1850

Saint-Hyacinthe obtient le statut de Ville en 1850, un titre que détiennent seulement quatre autres municipalités avant 1855 : Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke.

8 juin 1852

Le diocèse de Saint-Hyacinthe voit le jour. La constitution et l’érection du siège épiscopal dans la ville de Saint-Hyacinthe constituent des jalons importants de l’histoire de Saint-Hyacinthe et de la région. Lors de son érection, en 1852, le diocèse de Saint-Hyacinthe comprend trente-six paroisses, dessertes ou missions. Au niveau géographique, le nouveau diocèse couvre « les territoires situés à l’est du Richelieu, à savoir les comtés de Saint-Hyacinthe, Richelieu, Rouville, Missisquoi, Shefford et Stantstead, dans le diocèse et district de Montréal, et une partie du comté de Sherbrooke comprenant les cantons de Melbourne, Brompton, Orford, Ascot, Eaton, Clifton, Compton et Hereford, dans le district de Saint- François et l’archidiocèse de Québec », peut-on lire dans le livre Cent cinquante ans de vie ecclésiale : Le diocèse de Saint-Hyacinthe 1852-2002.

Après l’érection du siège épiscopal à Saint-Hyacinthe, des communautés religieuses s’installent sur le territoire de la ville. Pensons aux Sœurs de la Présentation de Marie en 1858, aux Adoratrices du Précieux-Sang en 1861, aux Frères Dominicains en 1873, aux Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe en 1877, aux Frères du Sacré-Cœur en 1881, aux Sœurs de Sainte-Marthe en 1883, aux Frères Maristes en 1892 et aux Frères Saint-Vincent-de-Paul en 1905. Ces communautés s’ajoutent à celle des Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe qui œuvrent ici depuis 1840.

24 février 1853

Le journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe paraît pour la première fois le 24 février 1853. À la une de cette édition manuscrite, on indique qu’il s’agit d’un journal littéraire, politique, religieux et agricole. Le journal est cofondé par Pierre-Joseph Guité, un Français d’origine, ancien imprimeur de L’Écho des campagnes, et Alexandre DeGrandpré. Selon Mgr C.-P. Choquette dans son Histoire de la Ville de Saint-Hyacinthe, un jeune Français nommé Pettit serait également attaché à la rédaction.

Si ce premier journal maskoutain est né à ce moment, c’est que Saint-Hyacinthe est en plein développement et que la ville constitue un terreau fertile où ce journal libéral modéré peut grandir et affirmer ses opinions. L’arrivée d’un premier train en 1848 et l’activité ferroviaire qui en découle par la suite permettent d’assurer le développement de l’activité intellectuelle, religieuse, artistique, judiciaire et sportive par la suite. À suivre…

Par Paul Foisy, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe