6 août 2020 - 14:29
Histoire d'ici
Familles maskoutaines (25) – Les Martin
Par: Le Courrier
Victor Martin à l’intérieur de son commerce en 1958. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe

Victor Martin à l’intérieur de son commerce en 1958. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548 Raymond Bélanger, photographe

La famille Martin occupe la 25e position de nos familles maskoutaines et elle se hisse au 34e rang des 1000 premiers noms de famille au Québec.

C’est le 1er mai 1780 qu’apparaît le nom de Jean-Baptiste Martin, alors que le notaire Grisé dit Villefranche paraphe l’acte de concession par lequel il reçoit une terre de François Noiseux, prêtre de Beloeil, procureur de Marie-Anne Crevier, veuve de Hyacinthe Delorme. Le résumé de l’acte ne nous apprend toutefois pas l’origine de ce Jean-Baptiste Martin.

Dans le registre de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire, le nom Martin apparaît pour la première fois le 10 juin 1783 alors qu’on enterre le petit Étienne Martin, âgé de 2 mois, fils de Charles Martin et de Marie-Élisabeth Martel.

Raoul Martin

Né en 1898, à Saint-Ours, il est le cinquième des sept enfants de Toussaint Martin, cultivateur, et de Mathilde Archambault. Il fait ses études classiques au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1912 à 1919 et sa théologie au Grand Séminaire de Montréal de 1919 à 1923. Ordonné prêtre à Saint-Hyacinthe le 25 juillet 1923 par le cardinal Raymond-Marie Rouleau, il enseigne ensuite le français au Séminaire en 1923-1924.

De 1924 à 1926, il étudie à l’École normale supérieure de l’Université Laval à Québec et y obtient une licence ès lettres. Par la suite, il sera professeur au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1926 à 1961. Retiré au Séminaire, il va se consacrer à sa passion pour la sculpture.

On trouve de ses œuvres à la chapelle du Séminaire : les encadrements du chemin de la croix, six chandeliers, le banc dit cérémonial, le baptistère et un autel dédié à saint Jean-Baptiste. L’abbé Raoul Martin est décédé le 21 décembre 1981 et a été inhumé dans la crypte du Séminaire.

Victor Martin

Né en 1901 à Saint-Louis-de-Bonsecours, il est le huitième des dix enfants d’Isidore Martin et de Marie Provençal. Il passe son enfance et son adolescence à Montréal et quitte ensuite le pays pour s’engager à l’usine Ford de Détroit. Il y rencontre un Américain d’origine polonaise qui lui enseigne le violon. En 1923, il revient au Québec et s’installe à Saint-Hyacinthe où il travaille pour la Penman’s. Les fins de semaine, il joue avec un groupe de musiciens devant le personnel de la Goodyear.

En 1924, il épouse Adéline Leblanc de qui il aura trois fils et une fille. En 1943, il acquiert un local au 1140, rue des Cascades où il ouvre un magasin spécialisé dans la vente d’instruments de musique, de partitions et de disques 78 tours. C’est en 1944 qu’il commence à enregistrer des disques, jusqu’en 1949, ainsi plus de 26 reels et valses furent gravés. À la même époque, il donne des spectacles avec Willie Lamothe.

En 1958, on retrouve son magasin sur la rue Saint-Simon. Endommagé par l’incendie du 16 septembre 1966, il le déplace à nouveau sur la même rue en novembre suivant. Victor Martin est décédé d’une crise cardiaque le 31 octobre 1973, à l’âge de 72 ans. Son nom est toujours bien présent dans notre ville grâce à l’école de musique.

Raymond Martin

Né à Saint-Hyacinthe en 1942, il est le dixième des douze enfants d’Odilon Martin et d’Aliette Bergeron. En 1968, il épouse Aline Lambert, à Saint-Joseph. En 1970, il fonde son entreprise dans le sous-sol de sa maison, bientôt reconnue dans le secteur Saint-Joseph. Vers 1982, M. Martin installe son imprimerie au 1280, rue Brunette Ouest, où il fournit, en impressions commerciales, ses clients du quartier qui ont des commerces et des petites entreprises industrielles.

En 2016, M. Martin vend son entreprise à l’Imprimerie Dumaine, un autre imprimeur maskoutain, qui lui la revendra à Impression Paragraph de Saint-Laurent. Au moment d’écrire ces lignes, la bâtisse de l’Imprimerie Martin est en vente alors que M. Martin profite d’une retraite amplement méritée.

À suivre : Les Bousquet

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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