21 janvier 2021 - 15:11
Histoire d’ici
Familles maskoutaines (35) – Les Robert
Par: Le Courrier
Le caporal Aurèle Robert. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085 Studio B.J. Hébert

Le caporal Aurèle Robert. Photo Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085 Studio B.J. Hébert

En 86e position du répertoire des 1000 premiers noms de famille du Québec, la famille Robert se hisse au 35e rang des familles maskoutaines. Leurs pseudonymes sont nombreux : Robert dit Lafontaine, dit Deslauriers, dit Saint-Amand, dit Breton ou Le Breton, dit Watson, dit Lapomeray, dit Duraudeau ou Dureau et dit Lapierre.

Le premier arrivé en Nouvelle-France est Louis Robert dit Lafontaine, né en France en 1638 et marié en 1666 à Trois-Rivières à Marie Bourgery. Ils donnent naissance à onze enfants.

À Saint-Hyacinthe, le premier acte d’une Robert au registre de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire est le mariage du 9 janvier 1792 entre François Bourg et Marie-Louise Robert, fille de feu Charles Robert et de Marie-Françoise Phaneuf, originaires de Saint-Denis-sur-Richelieu.

Adélard Robert

Fils d’Azarie Robert, cultivateur, et d’Eulalie Côté, il est né à Saint-Damase en 1883. En 1904, il épouse en l’église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe Rose-Anna Benoit, fille de Michel Benoit et d’Albina Morisseau. Ils donnent naissance à cinq enfants entre 1908 et 1921. Les quatre premiers sont baptisés à Saint-Germain-de-Grantham, où Adélard exerce le métier de cordonnier-sellier. Le dernier-né, Roméo, est baptisé à la cathédrale de Saint-Hyacinthe et y est ordonné prêtre par Mgr Arthur Douville en 1948.

C’est en 1918 qu’Adélard fonde son entreprise. Au début, on y cardait de la laine. En 1929, il devient fabricant de matelas. Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle génération démarre un atelier de rembourrage de meubles. Plusieurs vont se rappeler du magasin Les Matelas A. Robert & Fils, avec Antonio Robert comme président.

En février 2007, le contexte économique difficile force la 4e génération de Robert à fermer le magasin situé au 590 de la rue Concorde ainsi que l’atelier de fabrication de la rue Robert. Le fondateur Adélard Robert s’est éteint le 23 janvier 1977, à l’âge de 93 ans.

Aurèle Robert

Fils de monsieur et madame J.L. Robert, il est né en 1918. C’est au début de 1940 que ce jeune homme de 22 ans, membre du Royal 22e Régiment part pour la guerre. Il a fait les campagnes de Sicile et d’Italie avec ce régiment. Il a mérité la Médaille Militaire pour avoir réussi à maintenir les communications entre l’infanterie et l’artillerie lors de la dure bataille de Casa-Berardi. Il a servi sur les lignes du front de juillet 1943 à avril 1944. Il est alors hospitalisé après avoir été piqué par une « mouche des sables ».

À l’été de 1944, il épouse en Angleterre une Écossaise native de Glasgow du nom de Margaret Dunlop. Elle est venue le rejoindre au Canada peu après son retour au pays en 1945. Le caporal Aurèle Robert est décédé à Saint-Lambert en 2013, à l’âge de 95 ans.

Janvier Robert

Né à Saint-Pie le 1er janvier 1923, il est le 3e enfant d’Israël Robert et de Martine Lajeunesse. Son père décède le 17 janvier suivant, à l’âge de 33 ans. Sa mère se remarie en 1928 à Ernest Chicoine. Janvier épouse Réjeanne Brouillette en 1947 à Saint-Hyacinthe. Ils ont trois garçons et une fille.

C’est l’année de son mariage que M. Robert achète le magasin général situé au 176 de la rue Notre-Dame à Saint-Pie. Le 26 mai 1999, un incendie ravage ce commerce considéré comme un des plus vieux du village. Monsieur Janvier Robert est décédé le 15 mars 2013 à l’Hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe, à l’âge de 90 ans, rejoignant son épouse décédée le 7 septembre 2012.

À suivre : Les Bélanger

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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