2 août 2018 - 00:00
Familles maskoutaines (4) Les Côté
Par: Le Courrier
Maison de Louis Côté située à l’angle des rues Girouard et Sainte-Marie, 1886. Photo CHSTH
Maison de Louis Côté située à l’angle des rues Girouard et Sainte-Marie, 1886. Photo CHSTH
Selon l’Institut de la statistique du Québec, la famille Côté se retrouve au quatrième rang des 1 000 premiers noms de famille. Chez nous, elle s’inscrit au troisième rang, d’après le nombre d’actes inscrits aux registres paroissiaux.

Le premier Côté à obtenir une concession dans la seigneurie de Maska se prénomme Louis. Il la reçoit le 16 mars 1781 du curé François Noiseux, alors agent des terres pour la seigneuresse Marie-Anne Crevier, veuve de Hyacinthe Delorme. L’acte mentionne qu’il habite déjà à Saint-Hyacinthe.

Né à Saint-Charles-sur-Richelieu en 1752, fils de Louis Côté et Marie-Josèphe Pion, il a épousé Marie-Élisabeth Tétreault à Yamaska en 1778. Le couple a donné naissance à treize enfants, tous baptisés à Saint-Hyacinthe entre 1778 et 1802. Son épouse est décédée en 1806 et lui en 1817.

Gérard Côté

Marathonien s’étant illustré au niveau international, Gérard Côté est né en 1913 à Saint-Barnabé-Sud, du mariage d’Uldéric Côté et d’Anna Robert. Il est le 9e de cette famille de 13 enfants dont 4 sont décédés en bas âge. C’est en 1931 qu’il s’intéresse à la course à pied. Au milieu des années 1930, il participe à plusieurs courses à Montréal, Toronto, New York et Boston.

Il devient champion canadien en 1936 à Montréal. En 1941, il y épouse Lucille Lemoine en l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus. Entre 1940 et 1948, il gagne à quatre reprises le marathon de Boston. Il participe aux Jeux olympiques de Londres en 1948. Lors des jeux de Montréal en 1976, il a l’insigne honneur d’allumer la flamme olympique sur le Mont-Royal. Intronisé et décoré à quelques reprises, il décède en 1993, une semaine après avoir inauguré la Promenade Gérard-Côté de Saint-Hyacinthe.

Louis Côté

Louis Côté, fils de Georges Côté et Julie Langelier, est né à Saint-Dominique en 1836. Très tôt, il manifeste un vif intérêt pour le monde industriel. À quatorze ans, il quitte la ferme paternelle pour se rendre à Montréal. Le jour, il travaille dans une manufacture de chaussures et le soir, il suit des cours à l’École normale Jacques-Cartier. Il poursuit ensuite son cheminement aux États-Unis.

À Québec, en 1863, il s’associe à son frère Georges et à Guillaume Bresse pour former sa propre entreprise. De retour à Saint-Hyacinthe en 1865, les deux frères s’associent à leur cousin Jean-Baptiste Bourgeois et à Victor Côté, marchand de cuir, pour mettre sur pied la compagnie Côté, Côté & Côté, au coin des rues Cascades et Piété (Duclos). Cette usine possède le premier engin à vapeur de la ville.

En 1868, il épouse Louise Pigeon à Sainte-Rosalie. En 1871, l’usine emploie 43 personnes. Louis est l’inventeur de la machine pour l’achèvement des semelles et de la machine à contreforts. L’usine disparaît en septembre 1876 dans l’incendie qui détruit plus de 600 maisons. En 1881, Louis achète la maison à l’angle des rues Girouard et Sainte-Marie, bâtie en 1864, qui abritera plus tard le poste de radio CKBS.

En 1882, il est élu maire de Saint-Hyacinthe, poste qu’il occupera pendant quatre ans. En 1883, l’usine Côté & Frère est située au 5-7, rue Saint-Antoine, à l’angle de la rue Hôtel-Dieu. Elle sera revendue à leurs demi-frères Joseph et Magloire Côté. Louis Côté est décédé en 1915, à l’âge de 78 ans.

Le Courrier et Arthur Côté

Né en 1868 à Sainte-Flavie près de Rimouski, Arthur Côté est le fils de Léopold Côté et Catherine Prior. On lui doit les paroles de l’hymne à la Philharmonique de Saint-Hyacinthe sur une musique de Léon Ringuet, composé en 1888. Arthur était alors rédacteur au journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe, poste qu’il a occupé jusqu’en 1894. En 1898 il fait son entrée journal La Presse.

En 1900, il épouse Élise Brunelle en l’église Saint-Jacques de Montréal. En 1903, il fait partie d’un groupe de journalistes montréalais qui fondent l’Association des journalistes canadiens-français. Chef du reportage, il est chargé du supplément hebdomadaire où il apporte un soin particulier à la rubrique « À travers l’histoire du monde ». En 1928, Arthur perd son épouse et il décède en 1933 à 64 ans, des suites d’une attaque de paralysie cérébrale dont il avait été victime quelques jours auparavant, après trente-cinq années de service au journal montréalais.

À suivre : Les Beauregard

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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