20 janvier 2022 - 07:00
HISTOIRE D'ICI
Familles maskoutaines (52) – Les Cadorette
Par: Le Courrier
Peinture de François Cadoret par Théophile Hamel, 1852. Photo Candide Charpentier, Collection
Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH193

Peinture de François Cadoret par Théophile Hamel, 1852. Photo Candide Charpentier, Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH193

Au 52 e rang des familles maskoutaines, les Cadorette se retrouvent loin derrière en 888 e position des 1000 premiers noms de famille au Québec.

Selon l’historien René Jetté, Georges Cadoret naît en Bretagne vers 1631. Il épouse Anne Jopie à Québec en 1657. Alors que celle-ci décède sans lui avoir donné de descendance, Georges se remarie à Château-Richer en 1686 à Barbe Boucher. Ils donnent naissance à neuf enfants. Georges décède à Lauzon en 1711, à l’âge de 80 ans.

Le 28 avril 1782 est baptisé en l’église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe Pierre Cadoret, né le 24 mars précédent du légitime mariage de Pierre Cadoret et de Marie-Anne Cardi, mariés le 21 août 1780 au même endroit.

FRANÇOIS CADORET

Né à Saint-Hyacinthe en 1809, du mariage de Pierre Cadoret, cultivateur, et de Josephte Labossière, il se retrouve orphe- lin avant d’atteindre ses dix ans. Le jeune François est recueilli par le seigneur Jean Dessaulles et son épouse, Rosalie Papineau.

Entré au Collège de Saint-Hyacinthe en 1824, il ne peut compléter son cours classique, faute de moyens financiers. La famille Dessaulles l’aide à s’installer à Montréal où il travaille comme commis chez un marchand anglais. En 1834, le seigneur Dessaulles lui concède un lot situé sur la Place du marché, à l’angle des rues Cascades et Saint-François. Il y ouvre un magasin de spécialités. Année après année, il achète des terrains à Saint-Hyacinthe, à Sainte-Rosalie et à Saint-Dominique. François fait fortune grâce à ses transactions foncières.

En 1839, il épouse Marie-Louise Plamondon. Une fille, Albina, naît en 1840, mais décède l’année suivante. En 1847, François perd son épouse qui n’a que 28 ans. En 1846, il fait don d’une terre aux administrateurs du Collège qui y construisent le Séminaire en 1853. Il cède également un terrain aux Sœurs de la Présentation de Marie qui y font bâtir leur maison-mère en 1876. François Cadoret décède en 1883. M gr Louis-Zéphirin Moreau, évêque du diocèse, célèbre ses funérailles.

MICHEL CADORETTE

Né à Sainte-Rosalie en 1853, il est le fils de Maxime Cadorette, cultivateur, et d’Élisabeth Sévigny. Vers l’âge de 18 ans, il quitte la maison paternelle pour s’exiler à Fall River au Massachusetts. Revenu à Saint-Hyacinthe en 1873, il s’engage pour la compagnie du Grand Tronc. L’idée lui vient de fabriquer des rouets. Sa première usine est située au coin des rues Cascades et Robert, plus tard l’épicerie H. Messier. Ses affaires prospèrent et il achète une bâtisse et des hangars rue des Cascades, « à l’entrée du Pont de la Société », aujourd’hui le pont Bouchard.

En 1874, Michel épouse Célina Simard à la cathédrale de Saint-Hyacinthe. Le couple donne naissance à onze enfants. Michel va passer 47 ans dans sa fabrique de rouets. En 1922, âgé de 69 ans, il demande à son fils Philias de prendre la relève. Michel Cadorette décède à Saint-Hyacinthe le 25 juin 1929, à l’âge de 76 ans. Ses funérailles sont célébrées en l’église du Christ-Roi.

HENRI-OSCAR CADORETTE

Né à Saint-Hyacinthe en 1896, du mariage de Michel Cadorette, manufacturier, et de Célina Simard, il épouse en 1919, à la cathédrale de Saint-Hyacinthe, Claire Lalime, fille de Louis-Georges Lalime et de Mélicée Lesage. En 1921, alors qu’Henri-Oscar est comptable à la Banque Canadienne Nationale, son beau-père l’associe dans son commerce de ferronnerie. La Maison Lalime & Cadorette, située au 107 de la rue des Cascades, échappera aux flammes de l’incendie de janvier 1944. Henri-Oscar décède en mars 1970, à l’âge de 73 ans.

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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