10 mars 2022 - 07:00
Familles maskoutaines (55) – Les Richer
Par: Le Courrier
L’architecte René Richer. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085

L’architecte René Richer. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH085

Au 227e rang des 1000 premiers noms de famille au Québec, les Richer se hissent à la 55e position des familles maskoutaines.

Le dictionnaire généalogique des familles du Québec nous apprend que Pierre Richer dit Laflèche est né vers 1645 et qu’il est originaire de Saint-Pierre de Thouarcé en France, Maine-et-Loire. Cité à Québec en 1667, il y épouse quatre ans plus tard Dorothée Brassard, qui lui donnera douze enfants. Le premier acte inscrit au nom de Richer dans le registre de l’église Notre-Dame-du-Rosaire de Saint-Hyacinthe est le baptême du petit Dominique, baptisé le 17 septembre 1784, fils de Pierre Richer dit Laflèche et de Marguerite Petitclerc. Le 12 février 1810, Dominique y épousera Marianne Jared.

Euclide-Henri Richer

Né à Saint-Césaire en 1848, Euclide-Henri Richer étudie au Collège de Saint- Hyacinthe avant d’aller servir pendant deux ans à Rome dans le régiment des zouaves du pape Pie IX. À son retour, il travaille pour le fabricant de papier J.-B. Rolland de Montréal.

En 1872, il fonde la Librairie Richer, d’abord située à l’angle des rues des Cascades et Sainte-Anne. Quatre ans plus tard, il s’installe au coin des rues des Cascades et Saint-Simon, aujourd’hui La Piazzetta. En 1900, il déménage à nouveau sur la rue des Cascades, autrefois le magasin Adrien Chenette. M. Richer prend pour épouse Stéphanie Dubord à Trois-Rivières, en 1873. Son commerce est détruit par le grand incendie de 1876, mais il se relève. C’est en 1890 qu’il achète la grande maison blanche sise au 2360, rue Girouard, aujourd’hui voisine d’Intact Assurance. Élu échevin en 1888, il devient le neuvième maire de Saint-Hyacinthe de 1898 à 1901. Après son décès survenu en 1934, ses fils Jules et Paul, puis son petit-fils Léon dirigent le commerce.

Au milieu des années 1970, on disait de la Librairie Richer qu’elle était l’une des plus vieilles maisons commerciales de Saint-Hyacinthe appartenant depuis sa fondation à la même famille et la quatrième plus ancienne librairie du Québec. En 1977, la Librairie Richer est vendue à la Librairie Solis.

La Ville de Saint-Hyacinthe a honoré sa mémoire en nommant l’avenue Richer, dans le district Yamaska.

René Richer

Né à Saint-Hyacinthe en 1887, René Richer est le fils du libraire Euclide-Henri Richer et de Stéphanie Dubord. Il fait ses études au Séminaire de Saint-Hyacinthe et à l’École polytechnique de Montréal avant d’aller se perfectionner à Paris. En 1915, il est admis à la pratique de l’architecture et ouvre un bureau à Montréal. Cette année-là, il épouse en la cathédrale Saint-Jacques de Montréal Fernande Lamalice.

Embauché par le maire T.-D. Bouchard en 1918, il sera le maître d’œuvre de plusieurs édifices maskoutains, dont l’Hôtel-Dieu en 1922, la Porte des anciens maires en 1927, la chapelle du Séminaire de Saint-Hyacinthe en 1927, l’hôpital Saint-Charles en 1928, le poste radiophonique CKAC en 1929, le Stade L.-P.-Gaucher en 1937 et les écoles Larocque, Mercier, Jacques-Cartier, Saint-Charles-Garnier et Christ-Roi entre 1915 et 1937. René Richer est décédé en 1963, à Outremont.

Sinaï Richer

Le 27 juillet 1859, à la cathédrale de Saint-Hyacinthe, est baptisé Sinaï Richer, né la veille, du mariage de Joseph Richer, peintre, et de Rosalie Marcotte. Sinaï va étudier à Paris entre 1887 et 1891, où il réside au 190, faubourg Saint-Denis. Il revient s’établir à Saint-Hyacinthe et aide son frère Joseph à décorer le plafond du bar de l’Hôtel Canada. Sinaï Richer fait carrière comme peintre-décorateur religieux dans diverses paroisses : Joliette, Saint-Hyacinthe, Saint-Césaire et Chambly. En 1901, il travaille aux États-Unis et nous perdons sa trace.

À suivre : Les Laflamme

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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