18 août 2022 - 07:00
Familles maskoutaines (58) – Les Gendron
Par: Le Courrier
Exaudias-Adélard Gendron, vers 1950. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH478

Exaudias-Adélard Gendron, vers 1950. Photo Collection Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH478

Au 58e rang des familles maskoutaines, les Gendron occupent la 131e position des 1000 premiers noms de famille au Québec.

Premier Gendron à prendre femme en Nouvelle-France, Nicolas Gendron dit Lafontaine, originaire de Charente-Maritime en France, épouse Marie-Marthe Hubert le 14 février 1656 à Québec. Le couple donne naissance à cinq enfants.

À Saint-Hyacinthe, la première inscription au nom des Gendron dans le registre de la paroisse Notre-Dame-du-Rosaire mentionne la sépulture d’un garçon anonyme, le 6 janvier 1799, décédé à l’âge de deux jours. Il est le fils de François Gendron, laboureur, et de Marie-Josephte Simoneau, couple marié en 1794 à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud et arrivé à Saint-Hyacinthe vers 1797.

Pierre-Samuel Gendron
Onzième des quinze enfants de Simon Gendron, cultivateur, et de Marie-Louise Dion, il naît à Saint-Hyacinthe le 31 août 1828. Il étudie au Collège de Saint-Hyacinthe et devient maître d’école pendant neuf ans. Ayant quitté l’enseignement pour le notariat, il étudie auprès du notaire Louis Taché à Saint-Hyacinthe.

En 1850, il épouse Louise Fournier à Saint-Simon. Reçu notaire en 1860, il exerce sa profession à Sainte-Rosalie jusqu’en 1876. Il devient président de la Compagnie de chemin de fer de jonction du Lac Champlain et du Saint-Laurent. Entre 1855 et 1873, il est secrétaire du comté de Bagot et conseiller municipal pour la paroisse de Sainte-Rosalie. Élu en 1867 comme député conservateur à la Chambre des communes et à l’Assemblée législative dans Bagot, il démissionne de son siège en 1876.

Protonotaire du district de Montréal jusqu’en 1887, il décède à Saint-Hyacinthe le 11 juin 1889, âgé de 60 ans, et est inhumé dans l’église de Sainte-Rosalie.

Prudent Gagnon
Né à Saint-Hugues en 1875, il est le sixième des treize enfants de Louis Gendron et d’Élisabeth Fontaine. Après ses études au Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1888 à 1896, il étudie la médecine à l’Université Laval, succursale de Montréal. Le 15 juin 1903, il épouse Emma Laflamme à Saint-Hugues. Ils s’installent à Saint-Marcel-de-Richelieu où il pratique pendant neuf ans avant de transporter son cabinet dans sa paroisse natale à Saint-Hugues.

En 1931, le Dr Gendron est élu maire de son village. Onze ans plus tard, son épouse décède à l’hôpital Saint-Charles de Saint-Hyacinthe à l’âge de 59 ans. Outre son époux, elle laisse deux fils dans le deuil, Prudent, pharmacien à Montréal, et Gaston. Le Dr Prudent Gendron décède chez lui, à Saint-Hugues, en décembre 1945, à l’âge de 70 ans, victime d’un rhume qui ne dure que quelques jours et tourne bientôt en congestion pulmonaire. Son corps repose dans le cimetière paroissial de Saint-Hugues.

Exaudias-Adélard Gendron
Deuxième des six enfants de Damase Gendron, menuisier, et de Palmire Viens, il naît à Saint-Damase le 3 décembre 1885. Le 16 octobre 1906, il épouse à la cathédrale de Saint-Hyacinthe Emma Morin. L’acte de mariage stipule qu’il est alors comptable. Entre 1907 et 1918, le couple donne naissance à trois enfants.

Élu à titre d’échevin du quartier numéro 4 de Saint-Hyacinthe en 1941, il est en charge du département de la Voirie en 1948. Propriétaire de la quincaillerie E-A Gendron située au 1855, rue des Cascades, il est nommé président du Club des marchands en mai 1948. Il a également été le président fondateur de la Garde d’honneur. C’est en 1951 qu’il démissionne de son poste d’échevin.

Son épouse décède le 6 octobre 1964. M. Gendron meurt subitement à Montréal le 27 juin 1966, à l’âge de 80 ans, alors qu’il montait dans un autobus à destination de Saint-Hyacinthe.

À suivre : Les Bienvenue

Daniel Girouard, membre du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

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