Eh bien oui, le 12 juillet 2024! Même pas un mois ne se sera écoulé entre l’annonce et la fermeture de cet élément si important pour notre communauté. Depuis ce temps, je suis en colère et chaque fois que je décolère un peu, je rencontre une citoyenne ou un citoyen qui vit des moments d’angoisse et d’insécurité. Ces personnes se demandent comment elles feront pour effectuer leurs transactions financières; surtout les aînés, les bâtisseurs, comme j’aime les nommer. Sans Internet, parfois sans voiture, pris au dépourvu, ces gens qui ont bâti à l’époque la Caisse populaire de Saint-Liboire, une des plus performantes, se sentent maintenant abandonnés. Il n’y a pas qu’eux qui éprouvent ce sentiment; plusieurs autres groupes de citoyens se sentent concernés par cette décision.
Des citoyens ont même instauré une pétition Internet et papier pour les personnes qui n’ont pas Internet ou qui ont de la difficulté à s’en servir, belle attention de leur part, afin de demander à la Caisse Desjardins de la Région de Saint-Hyacinthe de revenir sur sa décision. Que dire de nos commerçants qui perdront leur lieu de dépôt. Eh oui, l’argent comptant existe encore!
Je peux comprendre que nos succursales de villages soient moins rentables que les succursales des grandes villes, mais il y a du monde qui y vit encore. Vingt-six jours entre l’annonce et la fermeture de ses services, ça ressemble beaucoup à un plan de communication bien ficelé; pour moi, c’est un manque de respect envers toute une communauté.
Je terminerai en disant qu’une commandite pour une salle, une bibliothèque, etc., bien qu’appréciée, ne remplacera jamais nos services de proximité. J’aimerais bien que la Caisse revienne sur sa décision, j’aimerais que l’on ait le temps de discuter et de trouver ensemble des solutions pour que les gens vivant dans nos petites municipalités soient toujours fiers de ce joyau québécois qu’est le Mouvement Desjardins. Sûrement que cela apaiserait ma colère.
Yves Winter, maire de Saint-Liboire