Le saviez-vous? Février est le mois de l’histoire des noirs. Pis ça tombe sur le mois le plus court. Hey, le mois le plus blanc pis le plus frette. Le mois où les blancs cherchent juste une chose, aller dans le sud!
Tsé, moi j’aurais pensé juillet, août, le jazz, l’été, mais février? Comme si la journée internationale de la femme était le jour du Superbowl. Mais je ne vous parlerais pas des Noirs, je ne sais pas ce que c’est, je suis blanc. Je ne vous parlerais donc pas du Mois, mais du Moi. Et de ce que je connais le plus, le racisme. Le racisme que je vis tous les jours en homme blanc. Lorsqu’on m’emploie, qu’on me congédie, lorsque je loue un appartement ou cherche à acheter une propriété, lorsque je réussis ou lorsque j’échoue, personne ne me rappelle mes origines caucasiennes. Je vis le racisme, mais… du côté le fun. Ici, le « mais » fait toute la différence. Surtout celui qu’on rajoute après avoir dit: moé, chu pas raciste, mais… Le « mais » est tout aussi suspect que le « sauf une fois au chalet ». Ça infirme ce qu’on essayait d’affirmer. Et comme par malheur, un « mais » n’arrive jamais seul. Comme au resto, yé accompagné: par le bruit et l’odeur. « Chu pas raciste, mais… y sentent drôle, ça goûte bizarre, leur musique m’écoeure. » Ceux-là ont peur des autres, mais encore plus de passer pour un gros raciste alors ils précèdent leur phrase de: « j’ai rien contre eux autres, j’en ai vu un l’autre jour pis j’ai donné à Oxfam. » Malgré tout, on ne dira pas de vous que vous n’êtes qu’un gros raciste. C’est réducteur pour les personnes en situation de surplus adipeux. Vous êtes juste un raciste. Point.Ça fait toujours un frette. Mais ça passe. Comme février.