Prenons les choses une à la fois. Il est exact que le prix d’achat du Range Rover Sport PHEV Autobiography de surcroît est excessif. Après tout, plus de 150 000 $ pour un VUS, aussi charmant et efficace soit-il, est quasiment gênant. Ce qui explique aussi pourquoi vous n’en verrez pas des tonnes sur la route.
Bien sûr, il a de grandes qualités, notamment au niveau des matériaux, des capacités exceptionnelles hors route et de sa puissance. Il a aussi des défauts, et c’est le cas de l’inutile complexité du système Pivi Pro d’infodivertissement. Mais dans l’ensemble, c’est un impressionnant véhicule aux impressionnantes dimensions.
Ajoutez-y aussi une tonne d’équipement exceptionnel, comme la caméra logée au bas du pare-choc avant et qui donne l’impression d’avoir un capot transparent, une fonctionnalité particulièrement intéressante en mode hors route. Ou encore les quatre roues directrices, qui permettent littéralement au mastodonte de près de 5 mètres de longueur de se faufiler dans les espaces les plus restreints.
J’ai même fait le test en stationnement parallèle au cœur de Montréal et mon véhicule s’est logé dans l’espace prévu avec l’agilité d’une petite sous-compacte. Il faut l’avouer, ce système est exceptionnellement efficace, mais fait grimper le prix total de l’ensemble de façon marquée.
Le vrai charme
La véritable beauté, et la vraie raison de mon essai de ce Land Rover Range Rover Sport P5560e Autobiography 2024 (je voulais au moins mentionner le nom complet une fois afin de bien se positionner), c’est le mariage de l’électrique et de l’essence pour offrir le véhicule Land Rover avec la plus faible consommation d’essence jamais enregistrée.
En fait, le grand VUS mise sur un moteur 6 cylindres 3,0 litres marié à une motorisation électrique. Le grand total, c’est 543 chevaux et 590 livres-pied de couple, le tout jumelé de série à un exceptionnel rouage intégral et une boite automatique 8 rapports.
Sous la robe du véhicule se cache aussi une batterie de 38,2 kWh qui permet, selon Land Rover, une autonomie électrique de 82 kilomètres. La réalité, c’est que j’ai plutôt effectué des randonnées de 93 et 91 kilomètres respectivement en faisant attention, et un petit peu moins en roulant essentiellement sur autoroute.
Au total, et je l’avoue parce que j’ai été particulièrement discipliné sur la recharge à la maison, le véhicule affichait une moyenne de 3,6 litres aux 100 kilomètres au terme de mes sept jours d’essai. Bien sûr, le constructeur dit plutôt 11,3 litres aux 100 kilomètres en mode combiné, mais l’attention que j’ai portée à la recharge m’a permis de diminuer d’autant.
Mieux encore, cette consommation somme toute minime n’affecte pas non plus les performances. Le grand Range Rover Sport peut quand même accueillir sept passagers (avec un peu d’effort en troisième rangée, il faut bien le dire), réaliser le 0-100 km à l’heure en moins de cinq secondes et remorquer, au besoin, jusqu’à 6000 livres.
Si j’ai majoritairement misé sur la recharge à la maison, sachez que le Range Rover Sport dispose aussi d’une compatibilité avec les bornes de recharge rapides publiques et qu’il fait le plein d’électricité en moins de 60 minutes. Un peu longuet en comparaison de certains autres, mais raisonnable quand même.
Je pourrais vous parler des suspensions 6D Dynamic, du système audio spectaculaire, des sièges massants ou des écrans disponibles aux places arrière. Mais ce ne sont là que des attributs de véhicule très haut de gamme, qui rendent certes la randonnée confortable, mais terriblement dispendieuse.
En revanche, la motorisation électrique efficace qui se conjugue avec la puissance d’un moteur à essence spectaculaire mérite certainement de la considération. On ne s’attend pas à voir ce genre de technologie sur des sous-compactes, mais on apprécierait que certains VUS plus abordables prennent exemple et offrent ce genre d’autonomie. Ça, ce serait une offre intéressante!