17 février 2022 - 07:00
Fière de son olympienne
Par: Maxime Prévost Durand
Un sourire rempli de fierté ne quitte plus le visage de la Maskoutaine Lyne Laroche lorsqu’elle parle de sa petite-fille Marion Thénault, médaillée de bronze en sauts acrobatiques par équipe mixte aux Jeux olympiques de Pékin. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Un sourire rempli de fierté ne quitte plus le visage de la Maskoutaine Lyne Laroche lorsqu’elle parle de sa petite-fille Marion Thénault, médaillée de bronze en sauts acrobatiques par équipe mixte aux Jeux olympiques de Pékin. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Lyne Laroche est une grand-mère fière. La Maskoutaine a suivi avec attention les Jeux olympiques dans les derniers jours puisque sa petite-fille, Marion Thénault, y participait pour la première fois de sa jeune carrière, en sauts acrobatiques. L’athlète de 21 ans, qui a grandi à Sherbrooke, y a même remporté une médaille de bronze à l’épreuve mixte par équipe.

« C’est vraiment énervant et excitant », s’est exclamée Mme Laroche au lendemain du baptême olympique de Marion Thénault.

Les yeux rivés sur son écran très tôt le matin pour ne rien rater de ce grand moment, grand-maman Lyne avait le cœur qui battait la chamade et le regard rempli d’admiration.

« Elle a réussi son premier saut. J’étais super contente. Pour le deuxième, elle est tombée, mais elle s’est relevée et ne s’est pas découragée », a-t-elle décrit lors d’un entretien téléphonique avec LE COURRIER.

Malgré un atterrissage raté à son second saut, en finale, la skieuse acrobatique a tout de même récolté de précieux points grâce à sa technique dans les airs. Son jeune coéquipier Miha Fontaine, âgé d’à peine 18 ans, a offert la meilleure performance canadienne, et le vétéran Lewis Irving a aussi livré une solide prestation pour confirmer le podium du trio. C’était la première fois que cette épreuve mixte par équipe était présentée aux Jeux olympiques.

« Ce matin [vendredi], j’ai regardé la remise des médailles. Je ne suis pas quelqu’un de très émotif habituellement, mais là, j’en braillais! C’est difficile de décrire l’émotion qui te gagne. Tout ça m’a amenée à voir tout le travail que ma fille [Élyse Ménard] a fait pour aider Marion. »

Son grand-père, Léon Ménard, était lui aussi fidèle au poste, comme à chacune des compétitions de Marion. Il a même filmé chacune des épreuves à la télévision pour être certain de garder un souvenir de ce grand moment. Lorsqu’elle a remporté sa médaille, il a été submergé d’émotions.

« C’était trop, ça a été l’apothéose. […] C’est gros les Olympiques. Ce n’est pas une petite affaire, a-t-il souligné avec fierté. Ça fait longtemps qu’elle nous fait vivre de belles choses, Marion. Je la trouve fantastique. Elle a du bon monde autour d’elle. »

Une ascension rapide

Tout est allé très vite pour Marion Thénault. Il y a seulement un peu plus de quatre ans qu’elle a commencé les sauts acrobatiques, à travers le programme Camp des recrues RBC. Avant, elle faisait de la gymnastique, comme l’avait fait sa mère à une autre époque.

« J’allais à chaque fin de saison à son spectacle de gymnastique. En 2010, ça avait lieu à Magog, je me souviens de son numéro et de comment elle m’avait impressionné. […] Depuis, elle n’a jamais arrêté de m’impressionner », a confié Léon Ménard.

« Comme grand-mère, j’étais inquiète du sport qu’elle faisait [lorsqu’elle a fait la transition vers les sauts acrobatiques], a pour sa part avoué Lyne Laroche. Je savais qu’elle n’avait jamais fait de ski et, bang, elle arrive et me dit qu’elle fait des sauts acrobatiques. »

Les inquiétudes se sont rapidement dissipées puisque Marion n’a pas tardé à se développer un grand talent dans cette discipline hivernale de haute voltige. Elle a enchaîné les camps d’entraînement et s’est mise à participer à différentes compétitions importantes, faisant très vite ses premiers pas sur la scène internationale. L’an dernier, elle récoltait sa première médaille d’or en Coupe du Monde, laquelle lui permettait de se qualifier pour les Jeux olympiques.

« Je me souviens qu’au Noël avant la pandémie, elle avait dit qu’elle voulait participer aux Jeux olympiques. Elle a de l’ambition et rien ne l’arrête », a raconté Mme Laroche, soulignant par la même occasion que Marion étudie en génie aérospatial à l’Université Concordia tout en menant sa carrière d’athlète.

En plus de prendre part à l’épreuve mixte par équipe, Marion Thénault s’est également élancée à l’épreuve individuelle féminine de sauts acrobatiques où elle a pris le 7e rang. Après avoir atterri trop vers l’arrière à son premier saut, elle a été sans faille à son second essai. Des centièmes de points l’ont séparée de la grande finale, qui était réservée seulement aux six meilleures athlètes.

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