24 septembre 2015 - 00:00
Fin des fusions scolaires forcées : la CSSH demeure prudente
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Même si le ministre de l’Éducation ne compte plus forcer la fusion des commissions scolaires, Sorel-Tracy et Saint-Hyacinthe envisagent toujours de regrouper certains de leurs services.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Même si le ministre de l’Éducation ne compte plus forcer la fusion des commissions scolaires, Sorel-Tracy et Saint-Hyacinthe envisagent toujours de regrouper certains de leurs services. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Même si le ministre de l’Éducation ne compte plus forcer la fusion des commissions scolaires, Sorel-Tracy et Saint-Hyacinthe envisagent toujours de regrouper certains de leurs services.  Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Même si le ministre de l’Éducation ne compte plus forcer la fusion des commissions scolaires, Sorel-Tracy et Saint-Hyacinthe envisagent toujours de regrouper certains de leurs services. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) accueille avec ­« prudence » la volte-face du ministre François Blais concernant la fusion forcée des commissions scolaires. Malgré le recul annoncé, l'organisation continue d'évaluer la possibilité de regrouper certains services avec ceux de son homologue de Sorel-Tracy.

Le président de l’organisation scolaire, ­Richard Flibotte, s’est dit surpris de ce changement de cap, dont il a eu vent par les médias.

« C’est assez étonnant ce revirement, car on nous avait dit que les fusions étaient la chose à faire. Reste à voir si le ­projet de loi déposé sera le reflet ou non des paroles du ministre Blais. »

Le ministre de l’Éducation a motivé son recul en stipulant que « mon prédécesseur avait peut-être estimé qu’il y avait des économies à faire, mais il n’y en a pas dans un processus forcé de diminution rapide ».

La directrice générale de la CSSH, ­Caroline Dupré, a pour sa part affirmé que son organisation demeurait « prudente » face à cette annonce. « Nous ne sommes pas à une fois près d’une ­différence entre un changement annoncé et ce qui sera vraiment sur la table », a-t-elle renchéri.

Fusion à petite échelle

Contrairement à d’autres commissions scolaires, où l’idée d’une fusion forcée avait été reçue difficilement, celle de Saint-Hyacinthe ne se réjouit pas du recul annoncé par le ministre de l’Éducation le 16 septembre.

« La fusion n’a jamais été une mauvaise chose dans notre cas, car nous avions déjà des affinités naturelles avec la commission scolaire de Sorel-Tracy. Un tel regroupement nous permettait de demeurer une commission scolaire de taille humaine », a indiqué Richard Flibotte.

Les deux organisations envisagent ­d’ailleurs de regrouper certains de leurs ­services et devraient déposer une demande de financement pour l’analyse d’un tel ­partage d’ici le 30 septembre auprès du ­ministère de l’Éducation.

« Nous savons que les coupures dans le budget sont récurrentes et que d’autres risquent de s’ajouter. Si nous pouvons ­trouver une façon d’économiser des sommes, ce sera gagnant pour nos deux commissions scolaires », a affirmé Caroline Dupré.

Déjà, un premier pas vers un rapprochement entre les organisations a été mis en place. La commission scolaire de Sorel-­Tracy a accepté que sa directrice des ­services matériels, informatiques et du transport scolaire exerce ses fonctions à Saint-Hyacinthe deux jours par semaine afin de remplacer Jean-François Soumis, directeur des services matériels et informatiques de la CSSH, qui est en prêt de service au Ministère pour 10 mois.

Abolition des élections scolaires

Si le ministre Blais a abdiqué quant à l’idée de redessiner le territoire des commissions scolaires du Québec, il en va autrement pour l’abolition des ­élections scolaires.

Dans son projet de loi sur la gouvernance scolaire, attendu pour l’automne, le rôle des commissions scolaires sera revu afin d’accroître l’autonomie des écoles, a-t-il soutenu.

Pour le président de la CSSH, cette ­décision constitue un non-sens. « Nous n’aurons plus la chance de choisir ceux qui nous représentent. L’éducation est un bien commun et il faut qu’on ait tous notre mot à dire. La perte de la démocratie scolaire, c’est beaucoup et je crois que la population ne le réalise pas encore » a exprimé M. Flibotte.

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