24 novembre 2011 - 00:00
Fini les tipis à Sainte-Rosalie
Par: Jean-Luc Lorry

Ces irréductibles agriculteurs avaient revendiqué leurs origines autochtones pour empêcher Ultramar de poursuivre la construction d’un pipeline qui reliera Lévis à Montréal.

En juillet, ils avaient sollicité les services du Grand Chef des peuples autochtones du Canada, Guillaume Carle, à titre de médiateur.Pour signifier leur détermination auprès de la pétrolière, les Amérindiens impliqués dans cet épineux dossier avaient appelé en renfort des Warriors Mohawks provenant principalement des États-Unis. « Nous nous désistons de la médiation autochtone qui n’a donné à ce jour aucun résultat. Notre cause ne s’est finalement jamais rendue devant l’ONU comme nous l’espérions », indique avec déception Martin Scott.Les autochtones n’étant plus dans le décor, M. Scott a démonté le second tipi qui était dressé devant sa propriété sans toucher au mat et au drapeau installés par les Warriors Mohawks. Dans le camp des Amérindiens, on a diffusé un communiqué de presse pour officialiser cette rupture. « Martin Scott et son groupe ont décidé de se mettre au pas en abandonnant leur revendication de s’opposer à l’installation du pipeline d’Ultramar sur leurs terres. Mon travail est terminé dans ce dossier », a indiqué M. Carle en entrevue au COURRIER.Une vision des choses qui diffère de celle de M. Scott qui avoue ne pas baisser les bras dans l’interminable partie de bras de fer qui l’oppose à la direction d’Ultramar.« Ultramar ne peut pas passer sur mon terrain tant que nous sommes devant les tribunaux », mentionne M. Scott.L’agriculteur défend notamment sa cause devant la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) à laquelle il avait demandé début septembre qu’on lui accorde une audience publique concernant un second tracé proposé par Ultramar pour contourner sa propriété.Une audience à laquelle M. Scott ne se présentera pas puisqu’il a saisi le Tribunal administratif… contre la CPTAQ! « Ce tribunal devra juger de l’erreur de la Commission d’avoir accordé à Ultramar la possibilité de contourner notre terre qui selon moi ne réglera pas le problème », estime M. Scott qui a toujours refusé tout dédommagement financier d’Ultramar.

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