Réglons ici tout de suite le dossier : choisir un F-150 nécessite une patience d’ange, et une connaissance aiguë de ses besoins. Car le camion, redessiné pour 2021, dispose d’un choix de moteurs impressionnant, allant du V6 3,3 litres traditionnel aux déclinaisons Ecoboost 2,7 et 3,5 litres, au puissant moteur V8 5,0 litres ou au moteur ecodiesel V6 3,3 litres. Rien de moins. Ajoutez à cela un choix de longueurs de cabine, de longueurs de boîte, de rouage 4×4 ou non, de versions hors route et, bien entendu, des déclinaisons allant jusqu’à la version très haut de gamme Platinum. Vous avez donc une idée du nombre de choix possibles et du travail nécessaire pour effectuer les bons.
Cette année cependant s’ajoute un autre choix, et c’est sans doute mon préféré : la version Powerboost et son rouage hybride, mariant un moteur V6 3,5 litres Ecoboost à un petit moteur électrique monté directement sur la transmission. Le résultat, c’est 430 chevaux et 570 livres-pied de couple et une capacité de remorquage de 5760 kilos (12 700 livres environ). Une charge utile de près de 1000 kilos s’ajoute aussi aux capacités du F-150. Pour ceux que la chose intéresse, sachez que les 430 chevaux sont la puissance la plus importante de la gamme, et la capacité de remorquage est presque aussi au sommet.
On ne parle donc pas d’un compromis de performance lorsqu’on prend le volant du F-150 Powerboost. Quand on le conduit, on s’en rend rapidement compte. Le moteur électrique, alimenté par une petite batterie de 1,5 kWh, est marié de près avec la motorisation et permet des accélérations nerveuses et franches. Rouler en ville doucement se fait aussi sans solliciter le moteur à essence pour une courte distance, ce qui limite la consommation.
La réalité, c’est qu’au terme de mon essai de quelques jours, alors que je n’ai ménagé ni le kilométrage ni les accélérations, j’ai maintenu une consommation de 12 litres aux 100 kilomètres, largement en deçà des véhicules de capacités comparables. Un puissant camion, plus économique, c’est donc possible!
Et plus encore
Soyons francs, quiconque a besoin d’une camionnette aime un type de pick-up plutôt qu’un autre. Mais les gens de chez Ford ont été capables de répondre aux besoins grandissants de leur clientèle, ce qui est encore plus vrai avec ce nouveau Ford F-150, qui multiplie les astuces pour se rendre attirant.
Prenons l’exemple de la cabine. L’intérieur, d’une grande qualité de finition faut-il le dire, est doté d’un système multimédia appelé Sync4. La nouvelle génération de cette technologie est plus avancée et nettement moins complexe que les précédentes. Elle répond aux commandes vocales sur le ton de la conversation (oubliez la prononciation radio-canadienne pour la cause) et intègre sans difficulté, dans son écran de 12 pouces, les capacités de Apple Car Play et Android Auto.
Évidemment, on y affiche aussi l’image des caméras qui entourent le véhicule, incluant celle qui permet de contrôler l’arrière et d’aider au système d’assistance au remorquage. Un système simple qui demande une certaine programmation, mais qui vous permet de passer pour un pro du remorquage simplement en tournant une molette.
Ajoutez à cela des espaces de rangement abondants, un siège qui peut s’incliner jusqu’à 180 degrés pour devenir un lit, et un levier de transmission qui, sur simple pression d’un bouton, se dissimule dans la console pour laisser place à une surface de travail (ou de lunch dans mon cas) bien assez vaste.
Le F-150, toujours construit d’aluminium, intègre aussi une génératrice appelée Pro Power Onboard, qui peut générer selon l’option jusqu’à 7,2 kW de puissance. De quoi alimenter vos outils… ou votre système de son pour votre « tailgate party » futur. Le hayon, motorisé sur ma version, dispose aussi d’une échelle facilitant l’accès à bord pour les gens de ma souplesse et d’une règle moulée en bordure de la porte pour faciliter les mesures.
Ce ne sont évidemment que quelques éléments de plus pour aimer le F-150. Mais je l’admets, la motorisation hybride est surprenante, la randonnée plus sobre que jamais, et la cabine digne d’une grande berline. Oui, le camion vaut plus de 80 000 $, mais il est tout à fait concurrentiel. Et pas mal mieux équipé.