Les participants proviennent de tous les horizons et peuvent être impliqués de près ou de loin dans un projet de biométhanisation agricole. Ils sont, par exemple, producteurs agricoles, agronomes, ingénieurs ainsi qu’employés de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de municipalités et de Desjardins. Ils se disent tous très satisfaits de la formation. Des entreprises approchent même l’ITAQ pour que la formation soit offerte à leurs employés. « On constate que nous avons bien ciblé notre public », a affirmé la conseillère à la formation continue responsable de coordonner cette formation pour l’ITAQ, Isabelle Gariépy.
Elle confirme qu’il y aura assurément une seconde cohorte, mais elle ne sait pas à quel moment. En fait, cette formation représente un investissement considérable qu’elle n’a pas souhaité chiffrer. Ressources naturelles Canada en subventionne 75 % et des entreprises telles qu’Énergir et Gazifère contribuent aussi financièrement. L’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER) est aussi partenaire.
Du personnel d’Énergir agit d’ailleurs en tant que formateur, car l’entreprise est le principal distributeur de gaz naturel au Québec et peut expliquer comment le gaz peut lui être vendu. Des employés de Coop Carbone, gestionnaire du projet Coop Agri-Énergie Warwick, la première coopérative agricole de production de biométhane agricole au Québec, partagent aussi de l’information dans le cadre de la formation. Les deux entreprises ont été approchées par l’ITAQ.
La formation est offerte en ligne. Elle est composée de quatre modules, deux offerts cet automne et deux qui le seront cet hiver. Pour chaque module, les participants visionnent des webinaires et capsules vidéo d’experts dans le domaine. Ensuite, une rencontre Teams est organisée et ils peuvent alors poser leurs questions à différents experts chaque fois.
Le premier module s’intitulait « Le biométhane sous toutes ses facettes ». Il y était question de ce qui se fait à l’international en matière de biométhanisation agricole, les pays européens étant plus avancés dans ce domaine.
Le second module est en cours et se nomme « Les éléments clés d’un projet de biométhanisation en milieu agricole ». On y traite des aspects plus techniques comme l’équipement nécessaire, la réglementation en vigueur, les subventions disponibles et la mise en marché.
Le troisième module débutera en janvier. Il s’agira de l’étude de cas de la Coop Agri-Énergie Warwick. D’ailleurs, les participants pourront la visiter après avoir terminé le quatrième module au printemps. L’usine de Saint-Hyacinthe n’est pas au programme, car on n’y traite pas les intrants agricoles comme le lisier et le fumier. Notons néanmoins que la formation inclut aussi les intrants agroalimentaires, par exemple, les résidus d’une fromagerie.
Le dernier module, qui sera offert en février, abordera le thème « L’acceptabilité sociale d’un projet et son intégration dans le milieu ». En fait, plusieurs projets sont mis en branle, mais tous ne sont pas les bienvenus. Le but est donc d’expliquer comment bien les planifier pour les mener à terme.
