Les élus devaient effectivement pourvoir les postes qu’occupait la conseillère Nicole Dion Audette, qui est décédée en fonction le 10 avril. Son départ avait d’ailleurs mis en lumière l’importance stratégique du comité consultatif d’urbanisme (CCU) dans les affaires municipales. C’est finalement Stéphanie Messier, la représentante du quartier Saint-Joseph, qui rejoindra ce comité avec sa collègue Claire Gagné, qui y siégeait déjà en compagnie de Mme Dion Audette. Mme Gagné a d’ailleurs assuré que cette dernière « demeurera une inspiration et une référence » pour tous les membres du comité. Les substituts sont, dans l’ordre, Jeannot Caron et André Beauregard.
Sauf que la conseillère Linda Roy, du secteur Saint-Thomas-d’Aquin, s’est levée au moment de l’adoption pour dénoncer le fait que cette nomination ait été décidée à l’avance. Au moment de poser sa candidature, le poste avait déjà été donné, a-t-elle déploré. Sans vouloir viser les personnes nommées, elle s’attendait à ce que l’expérience des élus soit davantage prise en compte. « J’essaie de comprendre pourquoi on donne le poste à des personnes qui ne sont pas dans ce métier-là [la construction, déduit-on] », a-t-elle affirmé en séance.
Prenant acte de sa désapprobation, le maire Corbeil a toutefois coupé court à toute discussion. « C’est votre droit de vous exprimer, […] mais la décision est prise », a-t-il tranché.
Une autre conseillère se trouvait par ailleurs dans une situation semblable, mais était absente ce lundi et n’a pu s’exprimer publiquement. Il s’agit de la représentante du secteur Saint-Sacrement, Annie Pelletier, qui était jusqu’ici membre substitut au CCU.
Pour cette raison, elle s’attendait justement à avoir le poste, a-t-elle indiqué au COURRIER. Elle aussi s’est retrouvée face à une décision déjà prise, sans consultation. Devant sa déception, le maire lui a ensuite indiqué que « les comités, c’est [lui] qui gère ça ». Il disait aussi avoir un souci de garder des rôles égaux pour tous, mais Mme Pelletier doute que ce soit réellement le cas.
Devant cette fin de non-recevoir, elle a finalement préféré quitter le poste de substitut au CCU et celui au comité de démolition, les deux étant liés, a-t-elle indiqué. Notons que Mme Roy avait également quitté au préalable le poste de substitut au CCU, car elle n’avait pas l’impression de pouvoir véritablement prendre connaissance des dossiers en n’étant pas présente à chaque séance.