M. Chartier est un habitué de ce lac situé à North Hatley, où il se rend sur une base régulière en avion. Son amerrissage se passait parfaitement jusqu’à ce qu’il sente qu’il avait accroché quelque chose dans l’eau. « Je ne sais pas ce que c’était, mais le fond de l’avion a été éventré. Ça s’est passé en une fraction de seconde, mais l’adrénaline a pris le dessus et j’ai eu le réflexe de me détacher assez vite », relate-t-il au COURRIER.
Le pilote n’a heureusement subi que des blessures mineures, aux mains et au visage notamment, mais une fois qu’il s’est extirpé de l’engin qui appartenait à un ami, il ne pouvait faire autre chose que de regarder l’avion couler au fond du lac. Il a entrepris de regagner la rive à la nage, mais a été intercepté par un homme venu à son secours en bateau.
Ce n’est qu’après coup qu’il a réalisé de qui il s’agissait. « Je ne l’avais pas reconnu! C’était la première fois que je le rencontrais et ce sont les pompiers qui m’ont fait réaliser que c’était Geoff Molson qui m’avait sauvé. Je peux dire que j’ai été chanceux dans ma malchance », confie-t-il. Il ajoute aussi qu’il se considérait chanceux d’être parti seul ce matin-là, lui qui se rend généralement à North Hatley avec des amis. « J’ai décidé de partir sur un coup de tête cette journée-là, et je ne suis pas très patient! », lance-t-il.
De retour au poste
Travailleur infatigable, Gabriel Chartier a rapidement subi une chirurgie aux deux mains et a regagné son poste dès le lendemain, dimanche. « Ça ne m’empêche pas de travailler », résume celui qui affirme ne pas avoir peur de retourner à North Hatley en avion dès qu’il en aura de nouveau l’occasion. Mais pour le moment, il espère en savoir plus sur ce qui a causé l’accident dans le lac Massawippi. L’avion devait d’ailleurs sortir de l’eau mardi.