6 février 2020 - 16:30
Renouvellement de la convention collective
Gain salarial chez Nutri-Oeuf
Par: Jean-Luc Lorry
Dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les employés de l’usine Nutri-Oeuf de Saint-Hyacinthe ont vu leurs conditions salariales être améliorées de manière significative. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les employés de l’usine Nutri-Oeuf de Saint-Hyacinthe ont vu leurs conditions salariales être améliorées de manière significative. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les employés syndiqués de l’usine Nutri-Oeuf de Saint-Hyacinthe commencent l’année 2020 avec le sourire. Dans le cadre du renouvellement de la convention collective, les quelque 80 travailleurs de ce centre de production spécialisé dans la classification et la transformation d’œufs réalisent un gain salarial appréciable.

« La première année de cette convention de cinq ans, une augmentation de 3 % est accordée ainsi qu’un ajustement supplémentaire de 5 % en moyenne », précise Sébastien Mercier, vice-président des ressources humaines de Nutrigroupe, en entrevue au COURRIER.

Les quatre autres années, les travailleurs verront leurs revenus d’emploi augmenter de 3 % sur douze mois.

Nutri-Oeuf est l’une des sept usines indépendantes de Nutrigroupe, une entreprise bâtie sur le modèle de producteurs-actionnaires.

Le siège social de Nutrigroupe est situé sur la rue Picard à Saint-Hyacinthe dans les mêmes locaux que Nutri-Oeuf.

Avantages sociaux

Au chapitre des avantages sociaux, les employés obtiennent une journée de maladie supplémentaire, des congés pour obligations familiales monnayables, une nouvelle assurance dentaire, une participation accrue de l’employeur aux assurances collectives, une majoration des primes de soir et de nuit, des uniformes payés et une bonification de la prime d’ancienneté à partir de 2023.

Les nombreuses bonifications de ce contrat de travail ont été obtenues après 15 rencontres de négociations réparties sur sept mois entre la partie syndicale et patronale.

« Dans le cadre de la pénurie de main-d’œuvre, les employeurs doivent faire un effort pour l’attraction et la rétention du personnel. Il est clair qu’aujourd’hui, ils doivent offrir des conditions de travail qui se démarquent de la concurrence », considère Simon Christin, conseiller au Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ).

La nouvelle convention collective a été entièrement revue et comporte maintenant quatre classes d’employés, soit les journaliers (de niveau 1 et 2), le département expédition-réception et les opérateurs et chefs d’équipes.

Par exemple, rétroactivement au 1er mars2019, le salaire de base des journaliers de classe 1 est passé de 14 $ l’heure à 15 $ l’heure.

Nutrigroupe s’est également entendu sur les termes d’une convention collective de cinq ans avec le syndicat des Teamsters pour les emplois liés aux transports.

« Dans ce contrat de travail, les gains les plus importants sont d’ordre salarial. Nos 12 camionneurs obtiennent, la première année de la nouvelle convention, 3 % d’augmentation de salaire et 5 % en ajustement. Par la suite, la hausse est de 11,5 % répartie sur quatre ans », précise Sébastien Mercier.

Selon la direction de l’entreprise, le marché de l’œuf qui est en croissance a permis de bonifier les conditions salariales.

« Nous sommes aussi dans une situation de pénurie de main-d’œuvre. Notre marché doit être attractif à l’échelle de Saint-Hyacinthe et de la Montérégie », souligne M. Mercier.

N’étant pas syndiqués, les 35 employés de Vitoeuf, une usine de Nutrigroupe située sur la même rue que Nutri-Oeuf, ne sont pas concernés par ces nouvelles dispositions.

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