6 octobre 2022 - 07:00
Genesis G80 : la berline qui monte
Par: Marc Bouchard
Photo Genesis

Photo Genesis

Le constructeur coréen Genesis est en croissance. En forte croissance, pourrait-on dire. Il est, en fait, celui qui connaît la plus grande hausse de ses ventes depuis deux ans. Il est vrai que les chiffres de vente, en mode absolu, sont assez petits en comparaison des marques grand public.

Cette croissance, elle s’explique bien sûr par une appréciation spectaculaire des produits Genesis par les consommateurs. Quiconque a pris place dans le cockpit d’un de ces véhicules a compris que les Coréens ont été sérieux en les assemblant, tant le souci du détail est omniprésent.

Le cas de la Genesis G80 Sport 2022 est un peu particulier. Cette berline, pas la plus grande de la famille puisque la G90 est toujours de mise, s’affiche cette année avec une personnalité davantage tournée vers la conduite dynamique, délaissant un peu son aspect trop confortable.

Attention, on ne parle pas ici d’une voiture sportive au sens extrême du terme. Si les suspensions sont améliorées et les capacités sportives de la voiture définitivement plus insistantes, il n’en demeure pas moins que les maîtres-mots de la G80 demeurent luxe et raffinement.

Puissance sous le capot

La Genesis G80 Sport ne lésine pas en matière de puissance. Son V6 3,5 litres turbocompressé est capable de lancer la grosse berline (on parle ici de près de 4500 livres au total) jusqu’à 100 km/h en moins de 5 secondes.

Tout cela grâce à une puissance de 375 chevaux et 391 livres-pied de couple, et marié à un rouage intégral optionnel, mais à une boîte automatique 8 vitesses de série. En mode confort, la transmission réagit avec aisance, sans excès. Placée en mode sport, et contrôlée à l’aide des palettes au volant, elle se déclenche avec une surprenante rapidité.

Petit détail que les puristes apprécieront. La transmission intégrale est en mesure de transférer jusqu’à 100 % de la puissance aux roues arrière, rendant la conduite nettement plus inspirante lorsqu’on insiste un peu sur la sportivité. Sur une note moins pure, précisons que la sonorité du moteur est un tantinet artificielle, transmise et amplifiée par les haut-parleurs du véhicule dans l’habitacle.

J’entends d’ici les partisans des voitures allemandes lancer quelques commentaires acerbes, préférant la vivacité de la conduite de leur véhicule à celle des Genesis. Soyez prudents, chers amis, car la Genesis G80 n’est plus très loin des réalités sportives germaniques. En matière de vitesse pure, elle talonne à la fraction de seconde près les grands joueurs de cette catégorie que sont les BMW 540 ou Audi A6.

Il est vrai que sa conduite est davantage tranquille que celle de ses rivales, mais c’est un choix assumé des dirigeants de Genesis. On préfère une conduite plus calme, mais vive au besoin, qu’un comportement trop souvent dynamique pour le confort des occupants.

Un habitacle raffiné

Cette volonté se traduit aussi par la qualité de l’habitacle de la Genesis G80. Les matériaux, haut de gamme, se marient à un design contemporain. Dans le cas de la version Sport en revanche, on a choisi de jouer la carte de redesign. Ainsi, on trouve des pédaliers métalliques, des garnitures inspirées du sport automobile, et un nouveau volant.

Les sièges ergonomiques ne sont pas exactement massant. Mais leur comportement leur permet de s’ajuster en permanence, ce qui rend tout séjour à bord plus agréable et relaxant que prévu. Ajoutez à cela une insonorisation de haut niveau, un système audio de grande qualité et un dégagement impressionnant même aux places arrière, et vous comprendrez que Genesis est définitivement sur la bonne voie pour créer des voitures de luxe.

Petit détail qui a son importance, la voiture elle-même coûte environ 76 000 $, ce qui est onéreux, tout le monde en convient. Lorsqu’on la compare à ses rivales cependant, qu’on évalue la liste des accessoires de série ou optionnels qui vient garnir les attributs de la G80 Sport, vous verrez qu’elle est loin d’être si chère.

Difficile donc de trouver de vrais défauts à cette Genesis, si ce n’est sa consommation qui, lorsqu’elle est poussée avec un peu d’insistance, avoisine les 14 litres aux 100 kilomètres. Une donnée un peu élevée à une époque où le prix de l’essence joue au yo-yo dans les hautes sphères.

La bonne nouvelle, c’est que d’ici quelques semaines, j’aurai l’occasion de tester sa jumelle, mais en format électrique. Je sais, ma vie est difficile…

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