Il y a le luxe, bien sûr. La douceur de roulement aussi. Sans compter l’autonomie et la taille. Et il ne faudrait pas oublier le prix. Car loin de faire dans la discrétion, la G80 électrifiée exige une facture de quelque 105 000 $. Ce n’est pas exactement le modèle le plus économique du marché, mais il faut bien avouer que les nombreux détails et la qualité exceptionnelle de la finition peuvent expliquer en partie cette note assez salée.
Un moteur dynamique
La berline électrique mise, à peu de chose près, sur la même plateforme que son pendant à essence. On se retrouve donc avec une berline aux dimensions imposantes. Pensez ici quelque 5 mètres de longueur et un empattement de 3 mètres. Inutile de dire que la silhouette en impose et qu’elle permet un dégagement impressionnant à l’intérieur.
Sous le capot, un moteur électrique de 365 chevaux, doublé d’une autonomie annoncée de 454 kilomètres, grâce à une batterie de 87,2 kWh. Les départs sont canons, le couple de 517 livres-pied permettant une véritable explosion de la puissance, surtout lorsque la voiture est placée en mode sport.
Quant à l’autonomie, elle est réaliste, et la vitesse de recharge exceptionnellement efficace. Petite histoire vécue : j’ai quitté la région maskoutaine avec une pleine charge, pour me rendre d’abord à Québec, puis à Montréal en passant par la Rive Nord, avant de revenir à la maison.
Pour l’occasion, je me suis arrêté pour une recharge à Trois-Rivières où l’on retrouve l’une des bornes publiques les plus rapides de la province, celle d’Electrify Canada à 300 kW. Elle est aussi l’une des plus coûteuses à 57 sous la minute, mais bon. Il faut parfois accepter d’investir pour l’expérience.
J’ai donc fait un arrêt recharge à Trois-Rivières, alors qu’il me restait environ 15 % de capacité. Il ne m’a fallu que 22 minutes de recharge pour atteindre 80 % de la batterie, ce qui m’a permis de compléter mon parcours, de sillonner un peu les rues montréalaises, avant de revenir avec une charge restante de plus de 15 %. Ce long parcours m’a coûté près de 13 $ en plus de ma recharge à domicile, ce qui, pour une telle distance, s’avère particulièrement économique.
Conduite et finition
Dans l’habitacle, la G80 électrique est sans reproche. Le système d’infodivertissement est facile à utiliser et se dirige aisément à l’aide d’une molette logée directement où la main du conducteur tombe. Il est donc simple de la maîtriser.
La qualité de l’affichage est aussi exceptionnelle, tout comme les informations faciles à modifier sur la console de bord. Les sièges offrent un confort sans reproche, même après de longues heures au volant. En fait, ils s’agiteront d’eux même pour s’assurer que vous n’êtes pas trop ankylosés après un certain temps à bord.
La seule fausse note, c’est l’absence de compatibilité Android Auto et Apple Car Play sans fil, alors que la recharge par induction est facile et disponible.
Les places arrière disposent aussi de certains contrôles, mais surtout d’un impressionnant dégagement que même mon grand fiston n’a pas réussi à combler. Quant à la conduite, elle est d’une douceur sans reproche, silencieuse comme il se doit. Les suspensions sont bien calibrées, offrant, selon le mode de conduite sélectionné, la rigidité ou la souplesse requise pour savourer pleinement la randonnée
Cette G80 électrifiée n’a donc que bien peu de défauts. Si ce n’est – et ici je cherche la bête noire – que le tout est un peu trop dans la ouate, éliminant une partie des sensations de conduite et du plaisir que l’on y associe le plus souvent.
Mais il est vrai que quand on magasine une voiture de cette nature, grande, imposante et luxueuse, le dynamisme de conduite ne fait peut-être pas partie des qualités recherchées. Le confort oui en revanche, et de ce point de vue, la Genesis G80 est un modèle de référence.
