18 mars 2021 - 07:00
Gérer (et surmonter) le délestage
Par: Maxime Prévost Durand
Après avoir dû gérer pendant plusieurs mois le délestage de certaines activités pour répondre aux besoins liées à la COVID-19, le réseau de la santé entame une nouvelle étape de la pandémie : surmonter le retard accumulé.

« Nous avons repris de façon importante les activités. On est actuellement à 70 % du volume que nous faisions avant la pandémie à Saint-Hyacinthe », soutient la PDG du CISSS de la Montérégie-Est, Louise Potvin. Il est prévu que, d’ici une semaine, les activités du bloc opératoire reprennent à 80 % du volume d’avant la pandémie.

« Notre préoccupation première est de regarder nos listes d’attente et de les comparer à ce qu’elles étaient avant la pandémie, affirme Mme Potvin. […] On a vu nos listes d’attente au bloc opératoire s’allonger. On a quelques centaines de cas de plus [qu’avant la pandémie] à l’échelle du CISSSME. »

Le délestage avait causé un retard particulièrement important lors de la première vague, alors qu’il y avait eu « une réduction importante d’activités pendant l’équivalent d’au moins deux mois ». Même si la seconde vague a été plus féroce, il a été possible de maintenir au moins 50 % des activités du bloc opératoire de l’Hôpital Honoré-Mercier en tout temps. « Ça veut dire qu’on opérait tous les cas urgents et les chirurgies pour le cancer, mais on opérait aussi des gens qui étaient prévus dans le programme opératoire », mentionne la PDG.

Néanmoins, un retard s’est accumulé et l’organisation « envisage, pour la prochaine année, d’avoir davantage de salles d’opération ouvertes par rapport à des périodes comme les Fêtes, où il y a un nombre de personnes réduit », avance Mme Potvin. « Il n’est pas exclu que durant l’été, s’il y a des périodes où le personnel est disponible (des médecins et des chirurgiens), on ajoute des salles d’opération certaines semaines. »

Parmi les activités qui n’ont pas été touchées malgré le délestage de personnel, celles en endoscopie ont pu se poursuivre avec toutes ses salles. « Les médecins ont réorganisé les façons de travailler, certains ont pu s’assister entre eux, et on a maintenu nos pleines activités [dans ce secteur] », se réjouit Mme Potvin.

Les activités de dépistage de la COVID-19, de prévention des infections, de même que le dédoublement de certains postes en raison de l’aménagement de zones pour la clientèle présentant des signes de la COVID-19, « ça représente 165 personnes qui doivent être ajoutées dans les équipes jour après jour », fait remarquer la PDG du CISSS de la Montérégie-Est. « Présentement, on est à moins de 100 employés qui sont délestés dans d’autres secteurs. On a fait beaucoup d’embauches de personnes qui viennent nous aider à couvrir ce besoin accru de ressources », ajoute Mme Potvin. Elle salue également l’aide externe reçue, comme celle que la Croix-Rouge est venue offrir pendant plus d’un mois au Centre d’hébergement de l’Hôtel-Dieu-de-Saint-Hyacinthe cet hiver.

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