Des collègues automobilistes suggèrent gentiment aux cyclistes des trucs pour passer une belle saison comme : « Fais tes stops maudit crotté! », « Reste su’a piste cyclable » ou encore « Mon bumper est plus solide que ton vélo ».

Tout aussi gentiment, laissez-moi suggérer, chers amateurs de moteur à explosion, la lecture du Code de la sécurité routière du Québec édition 2023-24 dont voici quelques extraits.

Attention, ça part fort : les cyclistes ont le droit d’être sur la route. Comme les autos, les camions pis les moissonneuses-batteuses. Ils peuvent même circuler sur le trottoir à certaines conditions. Seules les autoroutes leur sont interdites. Un vélo n’importe où ailleurs que sur la 20, c’est normal. Une moissonneuse- batteuse sur le trottoir, là, tu peux capoter.

Attention, les cyclistes ont aussi des responsabilités : circuler du bon côté, être visibles, indiquer leurs intentions, respecter la signalisation, la priorité et surtout le « principe de prudence » écrit en gras dans le Code : tout usager de la route est tenu, surtout à l’égard de celui qui est plus vulnérable que lui, d’agir avec prudence et respect lorsqu’il circule sur un chemin public.

Les cyclistes doivent faire attention aux piétons parce qu’ils peuvent les blesser et l’automobiliste doit faire attention aux cyclistes ET aux piétons parce qu’il peut les tuer. Une auto fait plus de dégâts qu’un vélo et une moissonneuse-batteuse ne fera qu’une bouchée d’une Hyundai.

Notez que ces gros engins agricoles ont aussi la responsabilité des mottes de terre qu’ils laissent parfois tomber derrière eux. Une moto passe là-dessus à pleine vitesse, c’est un don d’organes direct. Bref, tout usager a une responsabilité envers les autres. Alors, avant de hurler, assurez-vous de connaître et de respecter le Code de la sécurité routière et de bien gérer votre fougère.