22 février 2024 - 03:00
Sur sept anciennes élèves
Gilles Robineau reconnu coupable d’attouchements sexuels
Par: Adaée Beaulieu
L’ancien enseignant Gilles Robineau a été reconnu coupable d’attouchements sexuels sur sept de ses élèves, le 19 février, au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque | le Courrier ©

L’ancien enseignant Gilles Robineau a été reconnu coupable d’attouchements sexuels sur sept de ses élèves, le 19 février, au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque | le Courrier ©

L’ancien enseignant d’éducation physique maskoutain Gilles Robineau a été reconnu coupable, le 19 février, au palais de justice de Saint-Hyacinthe, d’avoir commis des attouchements sexuels dans les années 1970 et 1980 sur sept de ses anciennes élèves. Les accusations portées par deux autres plaignantes n’ont pas été retenues.

En présence de certaines victimes, Gilles Robineau est demeuré de glace tout au long de la courte allocution du juge Christian Jarry. « La communauté attendait cela depuis longtemps », a déclaré la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Morin.

Sa peine sera déterminée dans les prochains mois. Toutefois, Me Morin a déjà proposé qu’il fasse plus de deux ans de travail en communauté ou de prison ferme. Elle désirait même qu’il demeure détenu en attendant sa peine, ce que le juge a refusé. « Quand des parents envoient leurs enfants à l’école, ils confient à des personnes qu’ils ne connaissent pas ce qu’ils ont de plus précieux », a-t-elle déclaré.

Rappelons que la première victime a dénoncé Robineau dans la foulée du mouvement #moiaussi. C’est son témoignage qui a mené à l’arrestation de Gilles Robineau en novembre 2018. Elle et huit autres anciennes élèves ont témoigné en septembre.

Dans son jugement, le juge Jarry a d’abord convenu que la preuve des faits similaires était admissible pour huit des neuf victimes présumées.

« Je conclus qu’il n’est pas probable que ce soit par coïncidence que huit plaignantes, toutes des jeunes filles à qui l’accusé a enseigné, rapportent toutes des touchers qui les ont toutes rendues inconfortables et qu’elles réalisent aujourd’hui avoir été de nature sexuelle. Au risque de me répéter, en tant qu’explication, la coïncidence a ses limites », a écrit le juge dans son jugement d’une cinquantaine de pages.

Pour ce qui est de savoir si des attouchements ont bel et bien été commis, le juge a expliqué dans le document qu’il pouvait en venir à un verdict de culpabilité s’il convenait qu’il n’avait aucun doute raisonnable que cela s’était produit, même envers une seule présumée victime. Il s’agit de la règle applicable quand plusieurs gestes reprochés auraient été commis sur une longue période.

Le juge Jarry s’est ensuite prononcé sur la version de l’accusé. Gilles Robineau a déclaré que l’aveu fait au directeur de l’école Saint-Thomas-d’Aquin à l’époque était faux et que celui fait à son ex- conjointe était inexistant. Le juge ne l’a pas cru.

Le dossier reviendra au palais de justice de Saint-Hyacinthe à la mi-mars pour la suite des procédures.

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