Depuis 2015, l’école primaire de Poncey-lès-Athée, une petite commune dans l’est de la France, porte le nom de Ginette Berthiaume. La peintre maskoutaine avait reçu cet honneur en raison d’un thème récurrent qu’elle utilise dans ses œuvres : l’oie. Dans ce petit village, les résidents sont surnommés « les Ouillottes », ce qui veut dire « oies », et la direction de l’établissement scolaire cherchait à baptiser l’école en référence à cet animal tout en lui donnant une vocation artistique.

En plus d’accepter de prêter son nom à l’école, Ginette Berthiaume est restée en contact constant avec les professeurs et les élèves. Chaque année, elle communique avec eux pour leur offrir des ateliers et leur partager son expérience.

Dans les derniers mois, des élèves de cette école, âgés de 6 à 12 ans, ont pris l’initiative d’écrire une histoire pour enfants dans laquelle deux oies, Gino et Françoise, partent à l’aventure afin de découvrir de nouvelles cultures. L’une part du Québec, l’autre de la France. À travers leur périple en mer, au cours duquel ils doivent affronter une tempête, les deux animaux se retrouveront coincés sur une île et ils tenteront d’unir leurs forces pour se sortir de leur fâcheuse situation.

Charmée par ce projet, l’artiste maskoutaine a accepté d’illustrer le récit avec des œuvres inédites.

« Je suis peintre dans la vie et non illustratrice, souligne Ginette Berthiaume. C’était un beau défi, mais j’aime les défis. Ça me motive beaucoup. Ça a été un gros travail. »

Mélangeant aquarelle, crayon-feutre, pastel et acrylique, l’artiste autodidacte a donné vie à l’histoire écrite par les élèves français.

Déjà imprimé en France pour être distribué dans des écoles, le livre T’oie et M’oie, ici et ailleurs sera maintenant publié au Québec.

« Je trouvais que ça valait la peine parce que c’est une belle histoire qui est racontée », affirme Ginette Berthiaume, qui a fait les démarches d’autopublication avec Bouquinbec pour faire paraître le livre ici. L’expérience a été telle qu’un deuxième tome pourrait voir le jour éventuellement, a même fait savoir la Maskoutaine.

Pour le lancement de T’oie et M’oie, ici et ailleurs, il était tout naturel qu’il se tienne à la galerie 1855 puisque la peintre y expose présentement certaines de ses œuvres dans le cadre du Salon d’automne. Une lecture du livre aura lieu à 13 h 30 samedi. L’exposition se poursuit quant à elle jusqu’au 22 octobre.