Rappelons qu’à l’hiver, le Centre de bénévolat avait annoncé qu’il comptait conserver la Maison Benoit-Benoit pour que L’Accueil fraternel – la soupe populaire ouverte à l’année – demeure au sous-sol de l’édifice afin de ne pas perturber sa clientèle et faute de trouver mieux. On souhaitait donc y attirer un locataire compatible.
La directrice administrative du Centre de pédiatrie sociale, Caroline Bernard, a indiqué que c’est elle qui a approché le Centre de bénévolat en 2023 au moment où ce dernier songeait à louer les deux étages supérieurs à un organisme. La directrice générale du Centre de bénévolat, Marie-Élaine Morin, a souligné que Grand Galop avait déjà occupé des locaux de la Maison Benoit-Benoit à ses débuts.
Le projet sera clés en main, a mentionné Mme Morin. Les deux étages, qui couvrent une superficie de 3000 pieds carrés chacun, n’ont pas besoin de travaux de rénovation majeurs. « Je suis vraiment heureuse que la maison puisse convenir à l’organisme », a-t-elle déclaré.
Des travaux d’une valeur de 600 000 $, financés par des dons, sont en cours de réalisation afin d’assurer le maintien de la Maison Benoit-Benoit. C’est l’entrepreneur Arri Construction qui a le mandat de refaire les divisions du sous-sol, toute la fenestration, le chauffage, la ventilation et la plomberie.
Bonifier les services
La directrice administrative du Centre de pédiatrie sociale Grand Galop a expliqué que depuis deux ans, l’organisme se trouvait à l’étroit dans les locaux qu’il occupe sur la rue des Cascades. Le but était d’au moins doubler l’espace disponible en raison de l’importante liste d’attente. Certaines rencontres de l’organisme devaient même avoir lieu aux Loisirs Christ-Roi et chez des partenaires.
Grâce au déménagement à la Maison Benoit-Benoit, une deuxième salle médicale multifonctionnelle pourra être aménagée. « Il y a des grands besoins en ce qui concerne les femmes immigrantes et réfugiées. Nous le voyons très bien avec notre projet pilote de périnatalité sociale, mais celui-ci est limité en raison du manque d’espace », a expliqué Caroline Bernard.
Afin que le rêve de bonifier les services se réalise, une campagne de financement intitulée « Un nouveau toit pour Grand Galop » sera lancée en septembre. Elle permettra de recueillir les fonds nécessaires au déménagement, à l’ameublement et à l’embauche de nouveaux employés. Une nouvelle image de marque sera aussi créée.
La campagne pourrait s’échelonner sur un an et demi et sera prise en charge par la nouvelle personne qui occupera le poste de Mme Bernard, qui a quitté ses fonctions le 30 juin. « J’ai le cœur rempli de souvenirs précieux et le sentiment d’avoir été privilégiée de faire partie d’une équipe aussi remarquable. Je souhaite à Grand Galop un avenir lumineux et prospère », a-t-elle notamment écrit sur les réseaux sociaux de l’organisme dans son message pour annoncer son départ.
Agrandissement du CPE
L’installation À Petit Trot du CPE Mafamigarde, qui est adjacent au local actuellement occupé par Grand Galop, louera l’espace libéré par le déménagement du Centre de pédiatrie sociale. Cet agrandissement permettra de créer 36 nouvelles places, dont 10 poupons, pour un total de 75 places, dont 15 poupons, dans l’installation.
D’ailleurs, la liste d’attente est aussi impressionnante pour les places en garderie à cet endroit, avec pas moins de 300 noms.
Des rénovations devront être effectuées en octobre pour réaménager les lieux. Deux pouponnières, deux locaux pour les 18 à 36 mois et un local pour les 4 ans seront ajoutés. Le ministère de la Famille a octroyé au CPE une somme de 446 000 $ pour ce projet. Une demande de subvention de 58 880 $ pour relocaliser la cuisine est aussi à l’étude au Ministère. L’ouverture est prévue idéalement pour janvier.
Le CPE est aussi à la recherche de financement privé pour agrandir la cour. Le but serait que la cour plus spacieuse soit prête pour l’été 2025.
