14 septembre 2023 - 07:00
Le groupe maskoutain lance son deuxième album
Gros Soleil, l’authenticité à l’état rock
Par: Maxime Prévost Durand
Avec son deuxième album, 2038, Gros Soleil est encore plus assumé qu’il ne l’était déjà, autant dans ses choix musicaux que dans ses paroles où le deuxième degré est souvent présent. Photo Camille Gladu-Drouin

Avec son deuxième album, 2038, Gros Soleil est encore plus assumé qu’il ne l’était déjà, autant dans ses choix musicaux que dans ses paroles où le deuxième degré est souvent présent. Photo Camille Gladu-Drouin

Après avoir fait tourner des têtes avec son premier album, Occulture populaire, Gros Soleil s’apprête à lancer, ce vendredi, sa seconde offrande intitulée 2038. Malgré un titre laissant présager quelque chose de futuriste, les chansons qu’on y trouve sont encore une fois truffées de clins d’œil au passé et aux influences du groupe rock maskoutain.

« C’est ça qui est hot, lance spontanément Frédéric Lamoureux, le batteur du groupe, lorsqu’on évoque le paradoxe entre le titre de l’album et la musique qui le forme. C’est un peu comme de dire que l’histoire se répète. »

En plus de donner son nom à l’album, « 2038 » est la pièce centrale de celui-ci. Dans ce morceau, on se projette dans le temps et on s’imagine de quoi sera fait l’avenir. « Si le monde était dirigé par des femmes, il y aurait sûrement tellement plus d’amour », chante Dominic Lamoureux – le frère de Frédéric – sur une mélodie puisant dans des sonorités à la Soundgarden et à la Black Sabbath.

Autant dans les paroles que dans la musique, le quatuor complété par Christian Boileau (basse) et Sébastien Boucher (guitare) s’est permis d’aller encore plus loin avec ce second disque. Le mot d’ordre : faire ce qu’ils veulent.

« Christian et moi, on voulait faire une toune instrumentale un peu planante et on en a fait une, soutient Frédéric Lamoureux. Nos tounes plus heavy de l’autre album, on aimait ça les jouer en show et on voyait qu’on recevait une belle réaction, donc on s’est dit qu’on se retiendrait encore moins d’en faire. J’aime beaucoup le rock alternatif à la The Strokes et Interpol, donc on a des chansons qui sont plus dans ce genre-là aussi, puis on en a une qui est plus dans le genre de Neil Young. Je trouvais ça important qu’on aille puiser encore plus loin dans nos influences. »

Dans les textes, l’ironie et le deuxième degré sont omniprésents. Cet humour amène une certaine légèreté aux chansons, pourtant portées pour la plupart par des rythmes lourds conjuguant des sonorités stoner rock, punk, psychédélique et métal.

Le groupe avait déjà mis la table en ce sens avec son single « Banff », qui raconte la quête d’aventure dans l’Ouest canadien des jeunes adultes. « C’est un genre de satyre des gens qui sont des voyageurs, mais qui ne le sont pas tant que ça finalement », résume le batteur, avant d’ajouter que l’inspiration pour cette chanson a été puisée parmi des clients qui fréquentaient à l’époque le Méphisto, un mythique bar que son frère opérait au centre-ville de Saint-Hyacinthe.

L’album 2038, réalisé par Steeven Chouinard (membre du groupe Le Couleur), a été enregistré dans les locaux de pratique de Gros Soleil, à Montréal, là où toute la magie s’est créée à coup de jams entre amis. Tout en conservant son côté « garage », Gros Soleil se dévoile d’une façon plus léchée cette fois.

« Steeven a fait sonner ça plus 70’s et aéré que l’album précédent, qui était plus compressé et rock à l’état pur. C’est un autre genre de son », indique Frédéric Lamoureux.

Gros Soleil célébrera la sortie de 2038 à la maison avec un spectacle de lancement au Zaricot le vendredi 15 septembre. Un autre lancement aura lieu le 13 octobre à Montréal au Quai des Brumes.

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