8 Décembre 2022 - 07:00
Groupe Sélection : les créances augmentent
Par: Sarah-Eve Charland
Groupe Sélection avait lancé la construction d’un immeuble de 165 unités au centre-ville de Saint-Hyacinthe en septembre 2021. Photo Robert Gosselin | Le Courrier

Groupe Sélection avait lancé la construction d’un immeuble de 165 unités au centre-ville de Saint-Hyacinthe en septembre 2021. Photo Robert Gosselin | Le Courrier

Les hypothèques légales continuent de se multiplier au chantier maskoutain de Groupe Sélection, atteignant maintenant 4,1 M$ en créances. Alors que le chantier a été mis en suspens, les entrepreneurs ont jusqu’à vendredi pour ramasser leurs équipements et vider la place.

La semaine dernière, LE COURRIER faisait état de 2,3 M$ en sommes impayées sur le chantier du centre-ville de Saint-Hyacinthe. Au moment de mettre sous presse cette semaine, le total des créances s’élevait à 4,1 M$.

Parmi les entreprises qui se sont manifestées au cours de la dernière semaine, on trouve Wolseley Canada, qui a contribué à la fourniture de matériaux de plomberie. L’entreprise a déposé une hypothèque légale de 32 711,60 $.

Pour ses services en main-d’œuvre et de matériaux pour des travaux d’imperméabilisation, d’étanchéité et d’isolation de fondations, Imper-Experts réclame 60 235,43 $ en créance.

Les Armatures Bois-Francs et YHS Architecte ont déposé une hypothèque légale, respectivement de 1 123 477,53 $ et de 175 301,96 $.

Les Carrières de Saint-Dominique, qui a livré du béton sur le chantier, a finalement choisi de passer à l’acte en enregistrant une hypothèque légale de 411 459,86 $.

Petrifond Fondation, qui avait déjà réclamé 415 267,58 $ en sommes dues en juin 2022, a déposé une deuxième hypothèque légale au cours de la dernière semaine. L’entreprise réclame en plus le paiement de 41 526,76 $.

La Ville en attente

À la séance du conseil du 5 décembre, le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, a annoncé que la Ville n’interviendra pas à l’échéance du permis de construction au 31 décembre 2022. Selon le permis de construction délivré en avril 2021 par la Ville de Saint-Hyacinthe, l’ensemble des travaux devaient se réaliser dans un délai de 18 mois. Au moment de l’arrêt du chantier, seulement quelques étages avaient été construits.

Le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, ajoute que la Ville intervient rarement dans les situations où les délais des permis de construction ne sont pas respectés. « Dans la réalité, quand il y a des projets costauds comme ceux-là, tout le monde comprend qu’il y a des délais supplémentaires. L’objectif, actuellement, n’est pas de nuire à l’exercice de restructuration financière. Il faut laisser le temps à PricewaterhouseCoopers [de procéder] à la restructuration financière de Groupe Sélection. »

Le maire admet que des promoteurs se seraient montrés intéressés à reprendre le chantier sans dévoiler de noms. Interpellée par LE COURRIER, la présidente du Groupe Robin, Nellie Robin, a souligné ne pas avoir envisagé de reprendre le chantier. « Ça ne m’est même pas venu à l’idée. Je crois que l’ensemble des chantiers vont être vendus en lot et non individuellement. »

Rappelons que le complexe à Saint- Hyacinthe, un investissement de 52 M$, devait se composer de 165 unités sur huit étages. Le promoteur ciblait une clientèle mixte, principalement dans le groupe d’âge 45-60 ans.

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