4 avril 2024 - 03:00
Nouveau spectacle intitulé Vulnérable
Guillaume Pineault dans toute son authenticité
Par: Maxime Prévost Durand
Guillaume Pineault présentera son spectacle Vulnérable le jeudi 11 avril au Centre des arts Juliette-Lassonde. Photo Émilie Lapointe

Guillaume Pineault présentera son spectacle Vulnérable le jeudi 11 avril au Centre des arts Juliette-Lassonde. Photo Émilie Lapointe

Guillaume Pineault n’a jamais vraiment joué la carte du personnage de scène. Lorsqu’il foule les planches, il dégage l’authenticité et l’humanité. L’humoriste maskoutain exploite encore plus cette facette de sa personnalité dans son nouveau spectacle, Vulnérable, qu’il viendra présenter à la salle Desjardins du Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 11 avril.

« Ce que le monde aime, c’est ce qui est vrai, pas une espèce d’anecdote inventée, mentionne Guillaume Pineault, en citant une remarque que son script-éditeur, Pascal Mailloux, lui avait faite. Je me suis donc dit qu’on allait essayer de faire découvrir l’humain plus que l’artiste dans ce spectacle. »

Avec l’autodérision qu’on lui connaît bien, le nouveau quarantenaire expose – vous l’aurez compris – ses vulnérabilités dans ce second one-man-show, sorti tout juste après la fin de la longue tournée de son spectacle précédent, Détour. Il aborde ici des thèmes comme la solitude, l’anxiété et l’amitié.

« Quand j’ai commencé à jouer le show, vu les thèmes que j’aborde, je me sentais un peu vulnérable parce que ce n’est pas ce que je fais d’habitude. Je me disais : est-ce que le monde va aimer ça? Mais je suis content du retour que j’ai du public. Les gens viennent me parler pour me dire qu’ils vivent aussi de l’anxiété, qu’ils se sont reconnus ou qu’ils se sentent un peu seuls en ce moment. Je suis content de voir qu’on ressent un peu tous la même affaire, même si personne n’en parle vraiment à haute voix », affirme Guillaume Pineault.

Au fil des numéros, l’humoriste n’hésite pas à interagir avec son public. Lorsqu’il aborde la question de l’anxiété, il demande, sans jugement, qui a déjà consulté un professionnel en santé mentale. Dans un coup de sonde plus léger qui introduit un autre numéro, il cible la gent masculine pour savoir qui a déjà envoyé une photo de son anatomie par texto.

Résultat des sondages : « Il y a beaucoup de monde qui consulte, mais apparemment personne n’envoie de dick pic, lance-t-il en riant. [Dans les salles], je n’ai aucun homme qui envoie de photos [explicites], mais beaucoup de filles qui en reçoivent! »

Bien que ce second spectacle soit plus près de lui, Guillaume Pineault a choisi de ne pas y aborder sa vie intime pour autant. « Je le dis d’emblée en commençant le spectacle : dans ce show-là, il n’y aura aucune anecdote de couple », confie le Maskoutain.

L’expérience de son premier spectacle, qu’il a tourné pendant quatre ans et dans lequel il abordait d’anciennes relations amoureuses, l’a d’ailleurs poussé à adopter une approche différente cette fois.

« Le premier show était une grande fenêtre sur l’intimité, mais différemment, poursuit-il. Quand tu fais des jokes de couple, que tu te sépares, que tu fais le show et te remets en couple, c’est quelque chose qui rentre dans le système à un moment donné. Toute ma vie, j’ai fait des anecdotes de couple ou sur les rapports homme/femme, mais pour le nouveau show, il y a une portion sur l’amitié, une portion sur la famille et une portion sur la solitude. »

Des références à Saint-Hyacinthe, sa ville natale, sont parsemées ici et là dans ce spectacle, souligne l’humoriste.

« Je parle de mes années de sauveteur, de mes chums de Saint-Hyacinthe et de ma famille qui habite toujours à Saint-Hyacinthe. Je pense que les gens [qui seront présents au Centre des arts] vont se reconnaître ou reconnaître des gens. »

Quelques billets sont toujours disponibles pour le passage de Guillaume Pineault au Centre des arts Juliette-Lassonde.

Une première mouvementée

De toute évidence, les titres des spectacles de Guillaume Pineault ont quelque chose qui relève presque de la prémonition.

On se souviendra que son spectacle Détour avait dû en prendre un avec l’arrivée de la pandémie qui a bousculé tous ses plans de tournée. Pour Vulnérable, l’une de ses premières médiatiques l’a déjà placé dans une position qui va bien avec le titre du spectacle alors qu’une alarme d’incendie s’est déclenchée en plein milieu de sa représentation à Québec, à la salle Albert-Rousseau, la semaine dernière. De quoi rendre quelqu’un vulnérable, justement.

« On a eu du fun et on a fini par en rire et improviser, mais c’est sûr que trois alarmes de feu, ça vient changer un peu le momentum du spectacle. Ça s’est passé vraiment au milieu du show en plus, il restait 30-45 minutes à faire encore, a raconté l’humoriste en revenant sur l’incident. Dans un gymnase adjacent à la salle [qui se trouve au Cégep de Sainte-Foy], un ballon de basket est tombé sur l’interrupteur et ça a parti l’alarme. Personne ne le savait, donc ça a pris du temps dans la salle pour comprendre ce qui se passait. »

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