« Il s’agit d’un projet d’investissement. Le projet est à l’étape préliminaire. Une fois approuvé, il sera réalisé par une firme de construction dûment licenciée par la Régie du bâtiment du Québec », assure la promotrice et porte-parole de Viva-Santé Saint-Hyacinthe, Stéphanie Cocozza.
Habitations Trigone a tout de même tenu des consultations avec des résidents du quadrilatère les 5 et 6 octobre.
La RBQ a rendu une décision le 30 septembre visant à suspendre toutes les licences de construction en vigueur et celles qui faisaient l’objet d’une demande pour un total de 23. La RBQ a lancé une enquête en février 2020 après la diffusion d’un reportage de l’émission La Facture à Radio-Canada. On y rapportait notamment que l’entreprise avait été visée par plus de 200 poursuites au cours des vingt dernières années. L’instance reproche donc à Habitations Trigone d’avoir contourné les règles par plusieurs stratagèmes en plus d’offrir un service après- vente déficient.
Les travaux de tous les chantiers menés par Habitations Trigone ont dû être arrêtés dès que la décision a été rendue. Habitations Trigone a déjà annoncé vouloir la contester devant le Tribunal administratif du travail.
Rappelons que le promoteur immobilier est en voie d’acquérir les bâtiments du quadrilatère adjacent à l’hôpital à Saint-Hyacinthe. Il compte y construire un pôle santé représentant un investissement de 115 M$, qui abritera plusieurs professionnels de la santé et des unités d’habitation. À l’heure actuelle, Habitations Trigone n’a pas voulu confirmer le nombre d’étages et de portes que comprendra le projet.
Inquiétudes des citoyens
À la séance du conseil du 4 octobre, plusieurs citoyens ont démontré une grande inquiétude face à l’arrivée des Habitations Trigone à Saint-Hyacinthe. Le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, a affirmé que la Ville s’assurera du respect des règlements par l’entrepreneur dans le cadre de ses champs de compétence. Le projet est encore à ses débuts, a-t-il noté.
« Les projets de développement à Saint-Hyacinthe doivent être réalisés dans le respect des règles de l’art, tant celles de la Régie du bâtiment que celles de notre réglementation municipale. Le projet Viva-Santé ne fera pas exception. »
Le conseiller municipal du district Sacré-Cœur, David Bousquet, a ajouté que les pouvoirs de la Municipalité sont toutefois limités. Saint-Hyacinthe n’a pas le pouvoir de juger de la qualité du travail d’un entrepreneur, rappelle-t-il. « Il y a un cheminement d’analyse réglementaire qui doit être réalisé avant que le conseil municipal puisse prendre une décision éclairée. À l’heure actuelle, avec les informations qu’on a, on ne peut pas se prononcer sur ces questions-là et ça ne serait pas sage de le faire. »